vendredi 27 novembre 2009

Fin de session

Je hais tellement les fins de session.

Je suis tannée de mon travail, même si j'ai dit nombre de fois que je faisais le plus beau travail du monde. Là, je suis tout simplement... tannée. Je travaille samedi et dimanche, mais mon Dieu, sur une échelle de 1 à 10, mon niveau de motivation frôle le -5.

Je suis tannée des projets de session inachevés qui s'accumulent, que je dois boucler pour la plupart ce week-end. Tannée de regarder mon agenda et d'être découragée à l'avance par la quantité d'étude et de travail qu'il me reste à faire.

Je suis tannée d'être à Montréal, je veux être chez moi à La Tuque, en paix, dans ma cave, à lire, à parler avec mon frère, à jouer à la Wii et à manger de la soupe à la citrouille. Je veux manger du gâteau aux fruits, préparer les petits sandwichs roulés et jouer dans la neige en attendant que ce soit Noël.

Je suis tannée d'être tannée, parce que ça paraît dans mes agissements et que ce ne doit pas toujours être très drôle.

Le 16 décembre, après mon dernier examen, je vais arrêter d'être tannée. Promis.

dimanche 22 novembre 2009

It's beginning to look a lot like Christmas

Noël s'en vient et j'écoute mes classiques du temps des fêtes.

- All I Want for Christmas Is You - Mariah Carey (je sais, je sais)
- It's Beginning to Look a Lot Like Christmas - Johnny Mathis
- Love Actually (encore et encore, à chaque Noël, je regarde ce merveilleux film qui me rend si joyeuse)

C'est tout pour l'instant.

J'ai hâte d'être chez mes parents et qu'on soit le 24 décembre au soir, parce que même si on va à la messe et que c'est plate en maudit, je me sens bien, en harmonie avec moi-même et avec le monde. Je donne allègrement mes cadeaux, je mange des tonnes de p'tites sandwiches roulées, on écoute des cantiques de Noël et la joie transpire partout.

J'aime ça, Noël.

2h03, du Sex on the Beach dans le sang

J'ai fait revenir des patates en dés, des oignons et des saucisses à hot-dog dans la poêle avec de l'huile d'olive et des épices. C'est pas mal bon.

Il est 2 heures du matin et Tit-Loup est pas revenu de chez Audrée, pis t'sais, j'ai ben beau de pas être jalouse (non mais, vraiment pas), j'ai hâte qu'il arrive et que je puisse m'endormir collée sur lui.

Ce soir je suis allée à l'appartement de mon ami Alexime, il y avait plein de gens, plein de gens que je ne connaissais pas et god, je me suis rendue compte qu'au fond, j'étais plutôt introvertie, comme personne.

Pis je me dis que peu importe le moment de ma vie, je vais toujours avoir quelque chose à prouver à quelqu'un, ou à moi-même.

Je me suis rendue compte que j'aimerais dont ça que G. s'excuse de m'avoir fait poireauter tout l'été, qu'il me dise que ça ne peut pas se terminer comme ça, que je ne suis pas juste une guidoune pour lui, qu'il veut m'avoir dans sa vie, que je suis merveilleuse et que, blonde ou pas, j'ai ma place parmi ses amis. Mais maudit que ça arrivera jamais, parce qu'il est ben trop orgueilleux et surtout parce qu'il s'en fout ben trop.

Tit-Loup est pas arrivé, j'ai bu toute ma bouteille de Sex on the Beach et je devrais aller faire dodo, je pense.

mercredi 18 novembre 2009

Mercredi matin, 7h15 et de la musique plein les oreilles

C'est un peu comme Wisemen, de James Blunt, au fond.

Je crois que la véritable raison de ces obsessions, c'est que quoi que j'en dise, je vais éternellement rester attachée au passé; surtout parce que je veux me souvenir, me souvenir, me souvenir. Me souvenir des sensations, des goûts, des évènements et encore davantage des états d'âme.

Je ne comprenais pas, quand il me disait qu'il voulait effacer cette partie-là de sa vie. Le passé avait toujours été si important, si représentatif, pour moi, alors qu'il voulait tout oublier; je n'ai compris que plus tard, quand le tout s'est transformé en mauvais souvenirs... Sauf que, finalement, je veux me souvenir: pour ne pas refaire les mêmes erreurs, mais aussi pour me souvenir du bon, de la passion et des débuts, même si la suite s'est avérée plus difficile.

Finalement, je commence à faire la part des choses.

Il était temps, je sais.

C'est la vie

Moi, je suis toujours en retard.

Une chanson passe à la radio tout le printemps et une partie de l'été, mais je me mets à l'écouter l'hiver suivant. À l'écouter sans arrêt, comme une obsession que je ne pourrais pas réellement expliquer.

And you're singing the songs
Thinking this is the life

And you wake up in the morning and your head feels twice the size
Where you gonna go? Where you gonna go?
Where you gonna sleep tonight?

Amy MacDonald - This Is the Life.

Ça me ramène à mes promenades à Montréal avec M., aux magasins qui la faisaient tous jouer chaque fois qu'on y entrait, à cette impression bizarre que j'avais ce jour-là. Impression qu'encore une fois, je ne peux pas vraiment expliquer.

Bref, je l'aime, cette chanson-là. Et je l'écoute. Beaucoup.

lundi 16 novembre 2009

En vrac, mes chers

Je vais m'inscrire à tous les programmes intéressants à l'étranger (lire : hors du Québec) que je trouve, ainsi qu'aux principales universités qui m'intéressent (McGill, Université de Montréal et peut-être aussi University of Toronto). Je me suis déjà inscrite à Jeunesse Canada Monde, parce que l'orienteuse (ne riez pas, c'est Antidote qui m'a dit que c'était ça, le féminin d'orienteur) m'a assuré que c'était bien vu par les universités et que j'aimerais ça, moi, retourner vivre dans une famille d'Amérique latine.

La fin de session s'en vient, j'ai pris du retard dans mes travaux et je sens que ce ne sera pas très drôle.

Moi et A., on a décidé de fêter notre non-anniversaire et on en profitera du même coup pour boire jusqu'à oublier les examens qui s'en viennent un petit peu trop vite.

Je vais démissionner de mon travail, je suis tannée et je déteste mon shift de 6 à 9, mais je suis beaucoup trop gentille pour demander de le lâcher, car ça mettrait ma coordonnatrice dans une situation assez difficile. Quand elle va refaire les horaires pour la session d'hiver, je vais simplement lui dire que je ne veux plus être dedans, je pense. Je vais demander mon 4% et m'inscrire sur la liste de remplacement.

Ah pis, je pense que je vais aller porter mon CV à la SAQ, moi aussi.

Voilà.

mardi 10 novembre 2009

Tombe, tombe, tombe la neige

C'est plutôt chouette, l'été indien, mais là, on est le 10 novembre et je n'ai pas encore vu de vraie neige. Seulement une ou deux éclosions de gadoue dans le ciel. Ce n'est pas encore arrivé au sol, ou sur moi, que déjà, c'est fondu et désagréable.

Je veux de la vraie neige.

Si ça se trouve, ça va me motiver à aller m'acheter des bottes.

(Oh et, j'ai hâte à Noël, moi ; mais mon portefeuille, il se roule déjà en boule de peur)

dimanche 8 novembre 2009

L'équipe et moi

Je. hais. les. travaux. d'équipe.

Je ne sacre pas souvent, mais là, je me permets un : CÂLISSE.

samedi 7 novembre 2009

Moi... et Beaudelaire

Je vais certainement vous parler d'autre chose que de départ un jour, mais pour l'instant, j'ai une toute petite réflexion à faire là-dessus.

J'ai trouvé une différence fondamentale entre mes envies de partir antérieures et celle que je ressens présentement.

Avant, je voulais quitter à tout prix l'endroit où j'étais.
Aujourd'hui, je veux simplement découvrir ce qu'il y a ailleurs.

Je pense que je commence à être une personne saine.

(Ah et puis, Charles Beaudelaire disait : « Faut-il partir ? Rester ? Si tu peux rester, reste ; pars, s'il le faut. ». Généralement, j'adore Beaudelaire, mais on dirait que... non. Là, il me perd. Si tu peux partir, pars ; reste, s'il le faut.)

vendredi 6 novembre 2009

La théorie de l'arbre

Je vous mets un extrait de mon livre préféré, parce que c'est ça, c'est tellement ça. Ce passage, c'est mon favori depuis que j'ai 13 ans, je l'ai lu et relu, souhaitant, encore et encore être un arbre, être bien où je suis, ne pas avoir cette envie récalcitrante de partir, moi non plus.

Il est peut être un peu long, mais il en vaut la peine, parce que Réjean Ducharme est un génie et parce que ça nous touche tous. Et parce que mon Dieu, c'est tellement ça.


L'arbre sent qu'il est beau, c'est-à-dire qu'il en jouit. Tous les arbres sont beaux. L'arbre croît imbu de l'assurance qu'il est beau, et meurt comme il a vécu : en accord avec le monde et avec lui-même. L'arbre est beau, il le sait, et cela lui suffit. Il ne caresse pas son tronc avec ses branches, il ne parle pas, il ne marche pas. Il n'a pas besoin de faire tout cela : être beau lui suffit. Il ne marche pas parce qu'il est bien où il est. Il ne bouge pas parce qu'il est bien dans l'état où il est, si bien qu'il ne pense même pas à en changer, si bien qu'il en a oublié de penser. Il reste là. Il ne fait aucun geste. Il ne cherche et ne veut rien parce qu'il ne lui manque rien. S'il savait parler, il ne parlerait pas parce qu'il n'a rien à demander. L'arbre est une réussite totale, une perfection. Il est au-dessus de la satisfaction. La satisfaction naît de l'insatisfaction, et il est dépourvu d'insatisfaction : de besoin, d'aspiration. Il est impossible de satisfaire un être qui n'a nul besoin, quelqu'un qui par sa nature est lui-même tout ce dont il a besoin. L'arbre n'a besoin de rien d'autre que ce qu'il est, et il en a un incessant besoin. L'arbre est seul et se suffit. [...] L'homme est incomplet, est une créature manquée, est une créature à laquelle il manque de tout, est un parasite.

Réjean Ducharme, Le nez qui voque, [Paris] : Gallimard, Folio ; 2457, 1993, p.49-50

jeudi 5 novembre 2009

Fuck le vaccin H1N1

Franchement, là... fuck le vaccin.

Je voulais me faire vacciner, parce que je travaille avec les enfants handicapés. Mon employeur avait réussi à nous mettre prioritaire. Je trouvais ça cool.

Je n'avais pas de cours cet après-midi, alors j'ai décidé de me pointer à l'adresse qu'on m'avait donnée.

Après 3 heures d'attente dehors dans le froid (alors que je n'y étais pas du tout préparée, je pensais qu'ils allaient nous faire entrer!?) et plusieurs personnes (bénévoles, agents de sécurité, etc.) qui m'ont annoncé que je risquais de ne pas pouvoir avoir le vaccin parce que la priorité pour les professionnels de la santé s'est terminée hier, je me suis dit, fuck off, avant de mourir d'hypothermie, je vais retourner chez moi.

Alors c'est ce que j'ai fait: je me suis retapée 45 minutes de transport en commun en sens inverse pour retourner chez moi.

Le comble, c'est que je pense que j'ai attrapé un rhume, avec toute cette attente dehors dans l'humidité.

C'est ironique, un peu.

Maudite grippe.

mercredi 4 novembre 2009

Aaaaawww.

Je vais à mes cours, je regarde ma charge de travaux qui s'empile et oh mon Dieu, ce que j'ai hâte d'être en Amérique latine.

Pour ceux qui me suivent depuis le tout début, du moins depuis ma première Effervescence, vous savez que je suis allée au Panama et que ce pays m'a ô combien marquée.

Eh bien sachez, pour ceux qui ne le savent pas encore, que je vais passer un mois en Équateur cet été, à vivre à la façon équatorienne dans un village éloigné. J'ai siiiiii hâte.

L'endroit où je me sens le mieux au monde?

L'Amérique latine.

L'endroit où je vais cet été?

L'Amérique latine. En voyageant pendant tout l'été jusqu'au Costa Rica après le stage d'un mois.

Mon niveau de bonheur en y pensant?

103213213³² x 3230920193²³

Joie, joie, joie, joie, j'ai hâte et ce sera génial. Et ô, que ça va me faire du bien de sortir d'ici.