vendredi 31 décembre 2010

Auto-coaching de vie 2011

Je n'ai pas retrouvé mes prévisions 2010. Elles doivent être enfouies dans une boîte chez mes parents, au milieu d'un amoncellement de souvenirs de mon cégep. Dommage. J'aurais quand même aimé faire un retour sur mes prévisions, cette année encore.

M'enfin. Le 31 janvier ne serait pas le dernier jour de l'année si je ne respectais pas mes traditions : 10 prévisions, 10 résolutions.

Donc, en 2011...

Prévisions

1. Je vais continuer à étudier et surtout, à aimer le droit. Même en n'étant pas à l'université cet hiver.

....

Honnêtement, je n'ai rien à rajouter d'autre. Je n'ai aucune, AUCUNE idée de ce que cette année me réserve. Je suis dans le néant total. Que sera, sera, comme on dit. Ce qui est sûr, c'est que j'entends prendre le contrôle de ma vie et en extraire le meilleur de sa substance.

Résolutions

1.  Faire un voyage d'au moins un mois, dans un pays que je vais avoir méticuleusement choisi.
2. Adopter un mode de vie plus sain (bien sûr, ahah). Ça inclut meilleure bouffe, plus d'activité physique et surtout, avoir beaucoup, beaucoup de fun.
3. Continuer à étudier et à apprendre, même pendant la période où je ne serai pas, officiellement, à l'université.
4. Prendre du temps pour être seule.
5. Être fucking heureuse.

 C'est tout. 5, c'est déjà beaucoup. C'est probablement plus que je ne vais en respecter.

Mais ça vaut la peine de se fixer des objectifs, non ?

samedi 18 décembre 2010

Évidemment

Je suis égale à moi-même.

En 3 mois et demi, je m'attache aux lieux, aux gens, à leurs rires et à leurs particularités. Je me fais une tonne d'amis géniaux, qui me font des déclarations d'amour pêle-mêle, abusés par un taux d'alcoolémie élevé.

Des amis pas de tact ;
Avec une cicatrice dans le visage ;
Qui font des jokes plates à n'en plus finir ;
Des amis obsédés par l'étude ou encore pas assez préoccupés par leur futur ;
Des amis qui consacrent leur midi à parler de politique ;
Qui passent des journées entières à la bibliothèque pour s'entraider ;
Et des amis qui s'aiment et qui m'aiment et que j'aime.

Mes boîtes sont faites. Je déménage mes affaires d'ici 30 minutes et moi, je quitte officiellement Ottawa mardi.

Pis fuck, je suis triste.

C'est toujours ça. Je suis toujours contente de revenir. Je suis toujours triste de partir. Même si ça fait juste 3 mois et demi et que c'est ridiculement court, pour s'attacher autant.

mercredi 8 décembre 2010

Les derniers moments dans les lumières

J'ai effectivement fait ma décision de coeur et je suis en train de tout organiser pour mon retour dans cette ville chérie.

J'ai eu mon dernier cours aujourd'hui et j'ai trouvé ça triste, un peu. R. s'est retourné vers moi et il m'a dit : « C'est notre dernier cours ensemble. ». J'ai fait rire A. et elle m'a dit : « Tu es vraiment drôle, tu vas me manquer! ». Ça ne m'a pas donné envie de pleurer, mais ça m'a serré le cœur plus que je le pensais.

En attendant, il y a Noël qui s'en vient. Tantôt, avec des filles de ma résidence, on est sorties dehors en courant, parce qu'on entendait par la fenêtre des chants de Noël. Devant l'un des pavillons de notre université, illuminé par les lumières de Noël, il y avait une chorale. Ils avaient apporté des biscuits. C'était beau. On est restées longtemps, malgré nos oreilles qui gelaient et les montagnes d'études qui nous attendaient.

On a bien beau dire que c'est une fête de capitaliste, mais Noël, moi, ça me rend heureuse.

C'est une fichue belle lumière au bout du tunnel de la fin de session.

jeudi 25 novembre 2010

Flip a coin

Alice dit (18:13) :
Je viens de  m'apercevoir de quelque chose.
J'ai souvent dit à mes amis : Tire à pile ou face et si tu n'es pas content de ce que tu as, tu sais ce qui est le bon choix.
J'ai eu pile au début et je n'étais pas contente, alors j'ai fait un 2 de 3.

Tit-Loup dit (18:14) :
Hahaha...
Et c'était quoi... pile ?

Alice dit (18:14) :
Ottawa, bien sûr.

Je pense que pour une fois, je vais prendre une décision de coeur.

FML

En ce moment, je n'ai plus envie d'être là.

Plus envie d'être à Ottawa. Fucking pas envie.

J'ai eu une crise de larmes, tantôt, sur l'heure du midi, devant tout le monde. Une accumulation de petites choses, puis cet assez gros truc, je trouve, qui me fâche, qui m'indigne.

Je ne peux pas revenir en résidences en janvier, parce que leur contrat, qui dit que je dois faire une demande de résiliation de bail et que JE dois trouver quelqu'un pour me remplacer, veut en fait dire qu'en faisant ma demande de résiliation, ils vont s'occuper de tout sans m'en avertir.

J'ai fait ma demande un mois d'avance, comme ils l'ont demandé, parce que je voulais être dans les délais. Je n'étais pas certaine que je voulais partir, alors j'ai dit à la fille qui voulait ma chambre que j'allais lui dire lui confirmer le plus tôt possible si je partais ou pas.

Hier soir, j'envoie un courriel au Service des logements, leur disant que finalement, je ne veux plus résilier mon bail et que je retire donc ma demande. Eh bien, quelqu'un a déjà signé un contrat, sans que je n'en sache quoi que ce soit. Ma chambre est donc réservée à un autre étudiant pour janvier.

Et moi, je n'ai pas d'endroit pour rester, mais il faut que je me trouve quelque chose au plus criss. J'ai visité un studio hier, mais c'est loin et petit et j'ai envie de me rouler dans une couverture et de fermer les yeux jusqu'à-ce que tout ça disparaisse.

Ma prof préférée est partie, mon nouveau Macbook Pro est une perte totale, Tit-Loup me manque sans cesse, je n'ai plus d'endroit où vivre et FUCK MY LIFE.

Demain, je vous écrirai peut-être un texte sur le positivisme. Ce soir, je me donne entièrement le droit d'être négative, désespérée et pleurnicharde.

mercredi 17 novembre 2010

J'ai fait une belle liste des pour et des contre que j'ai affichée sur mon babillard avec une épinglette rose.

Ce matin, j'étais convaincue que je devais revenir à Montréal, parce qu'une année d'études « perdue », ce n'est rien, au fond.

Cet après-midi, il me semblait évident que je devais rester à Ottawa, parce que 2 ans loin de ceux qu'on aime, ce n'est pas si long, quand on a toute la vie devant soi.

Ce soir, je suis mêlée en sale.

J'ai quand même établi 2 choix clairs, qui permettent d'éviter certains désavantages liés à chaque option.

1. Je m'inscris en janvier à l'UdeM, pour faire le certificat en droit. Comme ça, ces cours devraient être crédités lorsque je ferais ma demande en septembre et donc, techniquement, je n'aurais « perdu » qu'une demi-année.

2. Je reste à l'université d'Ottawa, mais j'abandonne l'option double bac en 4 ans, pour ne garder que mon baccalauréat en Droit, qui, lui, ne prend que 3 ans. Je reviens à Montréal l'été et pour mes stages.

Toutefois, dans les deux cas, je renonce à quelque chose que je ne veux pas perdre. Mes nouveaux amis, ma nouvelle routine, ma si belle faculté. Ou alors : mon copain, ma famille, mes vieux amis et la permanence.


Un gros fuck.

jeudi 4 novembre 2010

Rester ou revenir ?

Depuis quelques temps, en fait, depuis le 1er jour où je suis arrivée à Ottawa pour l'université, je suis en dilemme.

Montréal ou Ottawa ? UdeM ou uO ?

Il faut se remettre dans le contexte. Quand j'ai fait mon choix d'université, en janvier passé, j'étais muée par cette conviction aveugle que je devais partir, pour mon propre bien et celui de tout le monde. C'est ce que j'avais prévu faire de ma vie : partir. Je voulais être diplomate. Je voulais voyager toute ma vie, m'établir sans arrêt dans des endroits différents, le temps d'apprivoiser et d'aimer le pays et hop, on repart aimer quelque part d'autre. Rester à Montréal, c'était, en quelque sorte, développer des attaches qui rendraient le départ plus difficile par la suite.

J'ai choisi Ottawa parce que c'est la capitale de la diplomatie canadienne ;
Parce qu'il s'y donnait un double bac en 4 ans, en Droit, développement international et mondialisation ;
Parce que j'ai été acceptée dans le programme coop ;
Parce que j'ai été sélectionnée pour des bourses assez considérables ;
Parce que je voulais améliorer mon anglais ;

Mais surtout, j'ai choisi Ottawa parce que c'était loin de tout ce et ceux que je connaissais.

J'ai toujours fait passer mes études, ma carrière avant tout le reste ; puis, je suis partie en voyage 3 mois cet été et tout a changé. J'ai appris qu'on ne pouvait vivre seul, en fuyant sans cesse ceux qu'on aime. J'ai appris que ça valait la peine de sacrifier une partie de sa vie professionnelle pour une plus grande part de bonheur. J'ai appris des tas de choses qui m'ont fait regretter d'avoir choisi l'exil dans le fameux Rest of Canada.

Alors, voilà où j'en suis.

À Ottawa, je me suis fait des amis géniaux. Vraiment géniaux. Genre qu'ils sont tellement trop trop hots que ça me rend heureuse de penser que je vais passer mon vendredi après-midi à étudier avec eux. La faculté de droit aussi, est plus que cool. Mes cours sont intéressants. L'an prochain, je devrais mélanger de la politique, de l'histoire et de l'économie à tous ces cours de droit et ça m'enthousiasme vraiment. La ville, est un peu plate, mais bon, j'ai Montréal dans le coeur, que voulez-vous.

À Montréal, il y a Tit-Loup et je trouve dur, en ce moment, de le voir aux 2 semaines, ou même à toutes les semaines. Il y a toutes les personnes géniales que j'ai rencontré au cégep. Il y a ma famille un peu moins loin (à Ottawa, ils sont à 8hrs d'autobus... urrgh). Il y a l'appartement de Tit-Loup dans St-Henri, avec un balcon et le marché Atwater tout près, appartement qui pourrait être le mien aussi, si je le voulais. Il y a Montréal, ses microbrasseries, ses restaurants, son animation. Il y a l'Université de Montréal qui est, selon les articles que j'ai vu, à peu près équivalent à l'Université d'Ottawa en terme de formation en droit (même si beaucoup de mes cours ne seront pas crédités, urgh).

À Montréal, il y a une certaine permanence, surtout. Une certaine facilité. Ne plus voyager sans cesse. Être près ceux que j'aime. Me sentir chez moi.

Il faut que je choisisse, parce que je ne peux pas tout avoir, cette fois, même si j'ai toujours réussi par le passé. Faire un voyage tout l'été et réussir à avoir de l'argent pour l'université. Travailler 30hrs/semaine, avoir une vie sociale occupée et maintenir une cote-r de déesse au cégep quand même. Vivre dans une ville anglophone, mais étudier en français. Les exemples ne manquent pas.

Et là, il faut que je fasse un choix, que je renonce à quelque chose et ça me déchire complètement.

Je ne sais pas quelle décision est la bonne. Je n'en ai aucune fucking idée.

samedi 30 octobre 2010

Ça s'attrape

J'ai toujours été une personne de coup de foudre.

Toutes mes fréquentations ayant commencé avec un intérêt seulement, aussi marqué soit-il, se sont terminées en coup de vent. Inconfort, honte, mépris, name it. Toutes mes émotions s'orientent vers le malaise complet au bout de quelques semaines, si ça semble s'enligner pour aller plus loin, mais que je ne suis pas déjà totalement amoureuse de la personne.

Pour moi, l'amour, ça ne s'apprend pas : ça s'attrape.

Ça me tombe dessus sans crier gare, alors que je connais à peine la personne. Deux, peut-être trois conversations seul à seule. Quelques confidences. Ça passe ou ça casse. Il n'y a pas d'échelle de 1 à 10. C'est tout ou rien.

Habituellement, c'est rien.
Avec Tit-Loup, c'était tout.

On travaillait ensemble depuis quelques mois, mais on n'avait jamais pris le temps de s'arrêter pour parler. Quand on l'a fait, c'était presque immédiatement l'apocalypse. Ça a pris un total de 2 rendez-vous et une bouteille de vin.

Le matin suivant, je suis restée une bonne heure les yeux ouverts dans mon lit, à me dire what the hell. J'étais terrifiée. Au travail, je pouvais à peine le regarder dans les yeux. Je rougissais sans cesse. Je retenais mon souffle. Je me suis demandé comment j'allais faire pour éviter toutes ces émotions beaucoup trop puissantes pour la situation et j'ai sérieusement envisagé démissionner et l'éviter pour le reste de mes jours.

Comme je disais, j'étais terrifiée, littéralement. C'est dur, être en amour, lorsqu'on ne sait pas ce qui nous attend. La connexion était là ; mais si l'amour ne s'apprend pas, il fallait tout de même que je l'apprenne, lui.

Je n'ai pas pris la fuite.

Je suis restée et j'ai rougi, j'ai détourné le regard un peu, je me suis pincée plusieurs fois pour être sûre que tout ça était bien vrai, mais je suis restée.

Aujourd'hui, après près de 2 ans d'amour, je peux le clamer :

God. Ça a valu la peine. Pour le meilleur et pour le pire.

Ça m'a tombé dessus sans que je l'aie demandé, mais je suis restée parce que je le voulais. Et chaque jour, je reste parce que je le veux. Parce que je l'aime.

jeudi 28 octobre 2010

Captain Invincible


Little people - a tiny street art project

Choose two

Je ne suis pas vraiment un exemple de régularité, ces temps-ci, hein.

C'est peut-être parce que le dicton que mon frère m'a révélé hier s'avère représenter tout à fait ma réalité.

Sleep, study, have fun. Choose two.

Il n'y a pas « blog » dans les choix. C'est pour ça.

Décortiquer les souvenirs

Ce soir, j'ai vraiment essayé. Je me suis dit : ça suffit, après presque 3 ans. D'accord, c'est tout pardonné. D'accord, je vois bien que j'ai eu ma part dans tout ça (et que j'ai été une totale bitch, pour dire la vérité). D'accord, je suis passée par-dessus. Mais il est temps que je départage le bien du mal au lieu de tout garder dans une grande enveloppe désorganisée où il est écrit EVIL, comme si j'avais 14 ans, encore.

Alors j'ai sorti la boîte à souvenirs et j'ai pris le petit journal qui était sur le dessus. J'ai lu sa dédicace et j'ai souri. J'ai survolé quelques pages et j'ai ri de ma naïveté, un peu, parce que bon, j'avais 14 ans, hein. Tout ça était très léger et très passionné et très... beau. Oui, j'ai trouvé ça beau, de pouvoir aimer avec autant de fougue à un âge où toute ma vie oscillait entre les extrêmes. J'ai voulu continuer, parce que ça marchait : je me souvenais que ça n'avait pas toujours été ça. Je départageais enfin le mal du bien, la souffrance du bonheur.

Puis, je suis finalement arrivée au bout de notre première romance. C'était en 2005. Et je me suis rappelée des souvenirs souillés.

Comment il avait raconté à tout le monde que notre premier baiser avait été horrible.
Comment la plus grande histoire d'amour de tout les temps (selon ma perception d'adolescente, du moins) s'était terminée sur des futilités comme des concombres, des bananes et Canoë.
Comment, par la suite, il était revenu sporadiquement pour juger ma vie, puis repartir gaiement.

Et comment, d'une seconde à l'autre, j'étais passée d'une merveille à un désastre.

Je m'en suis souvenue et je me suis souvenue de tout le reste. C'était en 2007 et on se retrouvait. J'étais terrifiée. J'avais si peur de me faire avoir, de lui refaire confiance, alors que mon cœur d'adolescente était à peine recollé avec du scotch-tape du Dollarama. Ça avait pris des mois, mais je m'étais finalement ouverte à lui.

Et ça a valu la peine, pour le meilleur et pour le pire. Malgré le mélodrame smuchy smuchy, les larmes, la jalousie. Oui. Parce que malgré tout ça, il y avait aussi les rires, les fins de semaine passées au lit, les yeux verts et la passion.

Alors oui, c'est vrai que les meilleurs souvenirs ont été souillés par la suite. C'est vrai que la balance est dure à faire, parce que même si je me souviens du bonheur, des milliers de facteurs entourent le moment et en font un évènement potentiellement immoral, malsain ou souffrant.

Mais en fin de compte.

J'ai été heureuse, aussi.
J'ai été bien, aussi.

Et je suis prête à croire que même si j'ai un souvenir précis de ce que les choses étaient, ma vision est loin d'être objective. Et que le garçon effrayé qui engloutit cette immense partie de mon adolescence est devenu un homme, tout comme je deviens, je crois, une femme, petit à petit.

On n'était que des enfants. Au nom de quel droit puis-je juger l'homme qu'il est aujourd'hui ?

J'espère qu'il est tout ce qu'il veut être.

jeudi 9 septembre 2010

Émilie

C'était un début de projet à moyen terme il y a un long moment déjà, mais finalement, je pense que je l'aime comme ça, sans action, avec juste des mots et une introduction qui coupe sec. Je l'ai écrit d'un coup, sans le relire avant aujourd'hui et je n'ai rien changé.

Je pense que je le préfère vraiment comme ça, brut.

*******

Sa sacoche est vert fluo. Verte fluo, comme dirait ma mère ; elle a qu'à chercher dans une grammaire pour se rendre compte qu'elle a tout faux. Sauf que c'est ma mère et qu'elle est têtue. Elle vous dira que le nouveau français, il accepte ça, verte fluo. Elle a tort. Et de toute façon, je n'en ai rien à foutre, du nouveau français. Ou de la nouvelle ortographe. Fuck it.

Bref, sa sacoche est vert (et non pas verte) fluo. Et ses talons, ils sont haut comme des échasses. J'aimerais qu'elle tombe en bas et qu'elle se fende la gueule en deux. Comme ça, j'aurais raison de faire dur, avec mes souliers plats ; et elle arrêterait de se promener avec son air fendant (et non pas fendu).

Ses souliers m'agressent, sa voix m'égratigne les oreilles, sa vue me donne envie d'uriner sur les murs. Ce n'est pas compliqué, je ne l'aime pas, cette femme.

Vous me trouvez rude, jalouse, mal élevée et vulgaire, n'est-ce pas?

Ben vous avez raison.

Parce que je suis née dans un appartement miteux (oooh, le beau cliché), avec une mère dépressive (encore là, hein, on connaît la chanson) et un père absent (franchement, ça frôle le ridicule, cette description), je suis devenue une connasse. On a souillé mon âme quand j'étais une môme et aujourd'hui, eh bien... je suis ce qu'on a fait de moi.

La seule chose qui fait de moi quelqu'un, c'est le français. Parce que bon, veut, veut pas, quand ça va mal, il faut se raccrocher à quelque chose. Ça fait que je me suis raccrochée aux synthaxes de phrase. Aux accords du participe passé avec les verbes pronominaux. Aux lettres, aux syllabes, aux mots, aux phrases, aux paragraphes, aux.... bon, vous suivez le refrain. Et j'ai lu. Oh oui. J'ai lu plus que vous tous réunis, je le sais bien.

Et j'ai détesté.

Des gens, pas des livres. Émilie, surtout, parce que même si sa sacoche est vert fluo (et que c'est laid), elle a de grands yeux gris avec des roues de vélo à l'intérieur et que je n'aime pas ça, moi, le vélo. Et elle a une peau blanche comme la porcelaine et la porcelaine, ça se brise vite. Et elle a un nez aquilin et que ça me fait penser à alcalin, comme dans mes cours de chimie. Je déteste la chimie.

Mais surtout, Émilie, elle est incroyablement belle et agréable ; pas moi.

Elle est tout ce que je ne serai jamais.
Elle a tout ce que je n'aurai jamais.

Jamais, jamais.
C'est long, jamais.

lundi 6 septembre 2010

Je crois vraiment que je suis tombée en amour une autre fois.

... de la même personne.

Avec qui je suis en couple depuis 1 an, 7 mois et des miettes.

Ça se peut, ça ?
Parce que j'ai des papillons et des crampes et que je me dis des choses que je m'étais promis de ne plus penser.

samedi 4 septembre 2010

Avant que ça aille bien, faut que je vous dise...

Là, là, maintenant, j'aimerais ça, être ailleurs.

Ailleurs, comme dans le futon-lit d'un appartement de Saint-Henri, avec une (pas deux, pas dix, mais bien une) bière noire et forte dans l'estomac et dans l'haleine, des restes de notre amour sous les couvertures qui flottent dans l'air, à détailler, doucement, tous les détails de sa peau et à me demander, encore, comment c'est possible qu'elle soit aussi douce.

Là, là, maintenant, j'aimerais ça ne pas être à Ottawa.

Je me demande à quoi j'ai pensé.
Je n'ai pas envie d'aller dans les toilettes publiques.
Je n'ai pas envie de me faire de nouveaux amis.
J'ai cassé ma clé pour la cuisine commune dans la serrure.

J'ai envie de fermer les yeux et d'espérer que les 8 mois passent sans que je m'en aperçoive.

C'est la première fois que ça m'arrive, parce que c'est la première fois que je m'attache à un lieu, à des gens, à une vie. C'était la première fois que j'aimais réellement tout ce qui m'entourait, infiniment, jusqu'à en devenir folle de les quitter.

Je me dis que 8 petits mois, ce n'est pas très long, mais en même temps, god, c'est tellement tellement long.

J'ai cette envie folle de revenir, même si je sais bien qu'en fait, ça va bien aller. J'ai cette envie folle de revenir et ça aussi, c'est la première fois. Revenir et non pas partir à l'infini.

samedi 17 juillet 2010

Avec kekun

Dans pas longtemps, Tit-Loup s'en vient.

Le voyage a mal fait et bien fait les choses, en même temps.

Il les a mal faites, parce qu'il m'a éloigné de mon objectif de départ, qui était de... bien partir. Par partir, j'entends partir de Montréal, quitter Tit-Loup, refaire ma vie, encore. Ne pas m'attacher à tous ces beaux moments et tous ces gens fantastiques qui enchantent mes journées.

Il les a bien faites, parce que je me suis rendue compte que ça n'avait pas de bon sens.

Et j'ai réalisé quelque chose d'important, de très important.

Quelque chose qui a changé ma vie.

Je n'ai pas besoin d'être seule.

En fait, j'ai besoin des autres.

Vous l'aviez compris depuis longtemps, vous, n'est-ce pas? Pas moi. Je le combattais, encore et encore, depuis des années. Pour moi, avant, liberté = solitude, et attaches = prison. Attaches de tout genre : familiales, amicales et amoureuses.

Alors voilà, Tit-Loup arrive après-demain, dans la nuit et c'est la fin de mon sevrage amoureux. Il arrive après-demain et on pourra passer tout le mois à faire l'amour, dans une chambre d'hotel au lit grinçant, à 5$ la nuit.

Et après? Après, on verra comment on peut tout concilier, Ottawa, Montréal, l'école, la famille, les amis et l'amour. Mais je n'ai pas besoin d'être seule et je ne serai pas seule.

Si ça se trouve, il n'y a pas réellement de choix à faire... et tous ces éléments peuvent très bien vivre en harmonie.

Je reviens de voyage dans un mois. À bientôt !

samedi 22 mai 2010

Javais ecrit un long message qui expliquait en detail mes etats dame, avec des apostrophes et des accents quil ma pris un temps fou a trouver, mais finalement, il sest efface a cause dun probleme technique et je prends ca pour un signe?

Mais résumons : j'ai tout fait ça parce que j'ai peur, mais maintenant, j'ai encore plus peur qu'avant.

Les accents et les apostrophes viennent de revenir, comme par magie?

Est-ce que c'est un signe, ça aussi ?

J'écris des choses contradictoires dans mon carnet et je ne pleure plus, parce que je ne suis jamais seule et que je veux être forte, même si c'est précisément parce que j'ai voulu être forte que j'ai versé des larmes.

Et non, pas merci. Merci pour quoi? Pour t'avoir abandonné à l'aéroport? Pour t'avoir chicané pour des conneries comme l'ordre des choses dans le frigo, ou pour le cours que tu as manqué à la veille de mon départ? Merci de partir comme ça à Ottawa, alors qu'on s'aime, criss, on s'aime.

Mon prof m'a regardé croche en criss, à l'aéroport, quand je lui ai expliqué pourquoi on n'était plus ensemble.

Pis Guayaquil, c'est beau et étourdissant, alors je m'étourdis et j'essaie de ne pas trop penser.

J'ai l'oeil gauche enflé. Comme s'il y avait une boule dedans.

Et je suis dans un drôle d'état, quelque part entre la frénésie du voyage et la culpabilité, le remord, la tristesse.

Je ne sais pas et je ne sais plus, mais je me convaincs parce que tsé, 20 secondes, il a droit â son 20 secondes.

Voilà. (achète un billet d'avion... et viens me rejoindre :( ).

jeudi 20 mai 2010

Ciao bye

Bon, ben, comme on dit... bye ?

Je pars à l'aéroport dans les minutes qui suivent.

Pour me suivre pendant l'été, c'est sur les deux blogs dans le message ici-bas. Mais qui sait, je vais peut-être revenir écrire ici pendant mon voyage ?

Profitez du beau temps...

Et moi aussi, je vais essayer d'en profiter.

mardi 18 mai 2010

À la conquête de l'Amérique du Sud

Je vous ai déjà parlé du blog collectif que nous entretiendrons, mon groupe et moi, pendant notre stage en Équateur.

Vous savez aussi que je passe le reste de l'été encore un peu en Équateur, au Pérou et en Bolivie.

Pour ma famille, mes amis et tous ceux que ça intéresse, mes 3 compagnons de voyage et moi avons décidé de faire notre propre blogue, question de poster des photos, d'informer les gens de ce que nous faisons et de prouver que nous sommes toujours en vie, malgré les grands risques que nous courons.

Cet été, on part... À la conquête de l'Amérique du Sud !

dimanche 16 mai 2010

Dans les cartons

Faire des boîtes, c'est vraiment comme remballer sa vie, tsé.

Hier, je regardais ces pièces vides, où il ne restait que les choses de Tit-Loup et j'ai dit merde, je me sens comme un peu moins chez moi.

Moi aussi, qu'il a dit, moi aussi.

Pis c'est vrai, tsé. Il y a des boîtes partout, tantôt il n'y en aura plus et dans 4 jours, 4 heures et 26 minutes, moi non plus je ne serai plus là.

C'est dur. C'est sûrement parce que je vieillis?

vendredi 14 mai 2010

Totem

Tit-Loup et moi, on est allés au Cirque du Soleil, ce soir. Voir Totem.


C'était beau, beau, beau. Ça m'a émue. La beauté pour la beauté, les couleurs, les gestes majestueux, les paillettes, les corps sculptés par les muscles, la danse, la voltige, la peur qu'ils tombent à tout moment. Le corps humain poussé à ses limites.

C'était beau, c'était beau, c'était beau.

C'était la première fois que je voyais le Cirque du Soleil. Mais ça me donne le goût... le goût de la beauté. Sans rien de plus.

lundi 10 mai 2010

Objectifs de pré-départ

J'essaie, comme, le plus possible, de ne pas penser à ce que veut dire mon départ, à tout ce que ça implique.

J'essaie, comme, en faisant mes bagages, d'écouter un film en même temps, de penser à mes travaux d'école, de me demander si j'ai assez de crème solaire au lieu de me dire que je m'en vais, je m'en vais, je m'en vais.

J'essaie, comme, de tout concilier en même temps. L'école, les préparatifs pour le voyage, mon inscription à l'université, mes amis, Tit-Loup, ma famille, les jeunes à mon travail, mon groupe de stage, avoir une vie, déménager, écrire sur mon blog, prendre du temps pour moi.

J'essaie, comme, de ne pas pleurer tout le temps. Pis c'est pas si pire, d'habitude, ça va quand même bien, mais je ne pense pas trop. J'essaie de ne pas penser. Si je pense, je suis foutue.

Ça fait qu'il me reste 10 dodos avant de partir.
Pis c'est pas beaucoup.
God, c'est tellement pas beaucoup.

Je n'aurai jamais, jamais le temps d'être assez ici.

La pluie dehors

C'était une drôle, mais une chouette fin de semaine.

Vendredi, Teiti (ici, ici et ici) est arrivé à l'appartement, parce que je lui ai gentiment offert de l'héberger pour qu'il puisse suivre des cours de cuisine à l'Académie Culinaire. Il avait l'après-midi libre, alors on est allés manger, on a marché sur Sainte-Catherine, on a magasiné (j'ai eu beaucoup de plaisir à être sa styliste personnelle et à le forcer à acheter une chemise carottée), on a pris un café et je suis allée le porter à son cours. C'était chouette. Le lendemain, on est retourné manger, au quartier chinois cette fois et il est parti en début de soirée.

Il était gêné.

God, god, il était tellement gêné. Pis moi aussi, je l'étais. Je ne parle pas beaucoup, de façon générale et lui non plus, alors on avait peu de portes de sortie. Mais j'ai aimé ça, le voir. J'ai aimé ça, parce qu'il aime la cuisine et que si, la dernière fois que je l'ai vu, j'ai eu l'impression qu'il était éteint et dénué de passions, là, il était tout animé, dès qu'on parlait de wok et de poivre de Sichuan. Je lui ai fait essayer plein, plein de nourriture et il était content, et moi j'étais contente parce qu'il était content et il m'a laissé de la bouffe avant de partir. Pis c'était bon. C'était salement bon.

Pis tsé, il me me semble que voir quelqu'un à qui on tient au moins un peu être finalement... en vie... c'est assez pour mettre du soleil dans une fin de semaine pluvieuse, non?

jeudi 6 mai 2010

L'Équateur et moi moi moi

Non mais tsé, je me sens un peu coupable d'avoir hâte de partir en voyage ?

Je suis moi-même partagée, je le sais déjà : j'ai hâte d'être là-bas, mais je suis triste de quitter ma vie ici. Sauf que...

La première partie de mon paradoxe me fait sentir un peu mal.















(Ça, ce sont les Îles Galápagos)

lundi 3 mai 2010

Facebook

dimanche 2 mai 2010

À chacun son histoire

Je me suis achetée un beau carnet noir, il m'a coûté 20$ chez Renaud-Bray, mais je le voulais quand même, alors j'ai payé sans trop broncher.

Il est écrit : À chacun son histoire, pis justement, je pense que dedans, je vais écrire mon histoire.

Je vous ai parlé, il n'y a pas si longtemps, du fait que j'écrivais une histoire, mais que j'avais fait le début et que maintenant, j'en étais lasse. Ben finalement, non. C'est une histoire juste, juste pour moi, une histoire pas si bien écrite, mais qui se vit dans ma tête à mesure que je la transmets en mots. Une histoire qui va faire du bien bientôt bientôt, quand tout va être si dramatique, mais si beau.

C'est mon projet, pour l'Équateur. On nous a dit qu'on aurait de longs temps morts. C'est ça que je vais en faire : je vais écrire mon histoire.

Pis je vais écrire tout court, aussi, pour me recentrer sur le monde et la vie. Un peu.

Au moins un peu.

vendredi 30 avril 2010

Yé!

Deux bonnes nouvelles :

1. Je vais voir le Cirque du Soleil le 13 mai ! Ça va être génial !

2. Je viens de recevoir un courriel de l'université... qui m'annonce que j'ai été sélectionné pour une bourse renouvelable de 5000$ par année ! Yéééé ! Ça paye, d'avoir des bonnes notes !

jeudi 29 avril 2010

Enjoy

J'ai une amie qui vit un peu la même chose. Elle est en couple et Montréal, c'est sa ville. Elle part en voyage 3 mois cet été (avec moi, en fait) et quand elle revient, elle va étudier à Sherbrooke.

Elle m'a dit :
« Ne pars pas à reculons, regarde devant, l'expérience qui nous attend, les moments forts qu'on va vivre. Je comprends ce que tu vis, je sais que ça fait mal, mais il nous reste 3 semaines, alors autant en profiter? ».

En revenant de l'école, tantôt, j'ai regardé dehors, la neige était fondue, j'ai remarqué qu'il y avait des bourgeons dans les arbres et je me suis dit que le printemps, c'est un miracle à chaque fois. C'est un miracle que je veux apprécier ici, avec le temps qu'il me reste. Pis je me suis trouvée quétaine, alors j'ai ri.

J'ai prévu des tas de trucs dans les semaines qu'il me reste, pis je vais essayer, jusqu'aux derniers jours, d'oublier que je pars.

Je vais juste... profiter. Voilà.

mardi 27 avril 2010

Tapette

Depuis samedi, j'ai tout le temps envie de pleurer.
J'ai pleuré quelques fois dans le métro, j'ai pleuré hier soir en me couchant (le plus silencieusement possible) et j'ai pleuré tantôt, en expliquant à mes amis pourquoi ça me fait aussi mal de partir.

Je pars, je pars, je pars, je le réalise de plus en plus, mais je réalise surtout tout ce que je laisse derrière. La fin de session passe trop vite, je me fiche des travaux, je voudrais juste qu'elle s'étire, mais en même temps, je suis tellement malheureuse.

Quand je regarde tout ça d'un œil objectif, je le sais, que ça va bien aller, à Ottawa. Ce n'est pas la première fois que je m'en vais, c'est la 3e que je quitte tout pour recommencer à neuf, les nouveaux départs ne me font plus peur.

Mais j'ai tellement, tellement peur de perdre tout ce que j'ai développé ici. Et je sais que c'est inévitable. Il me reste 3 semaines, 1 jour, 5 heures et 17 minutes avant de partir. Pis après ça, pouf, tout disparaît. Je passe un été très très génial, mais quand je reviens, c'est le vide et tout est à recommencer.

Ça me déprime.
Ça me fait pleurer.

Je suis juste une criss de tapette.

samedi 24 avril 2010

Surtout pas.

Tantôt, j'ai réalisé que je partais. Encore. Mais encore plus que la dernière fois.

J'étais avec B., au centre d'achat. C'était probablement la dernière fois qu'on se voyait dans le cadre du travail et, comme c'est mon préféré (J'ADORE tous les jeunes, mais lui et moi, on a une connexion... spéciale), je l'ai emmené manger un petit quelque chose de son choix, à la fin de mon shift.

Pis on a parlé*. Beaucoup, quand même. On a eu plusieurs fous-rires et on s'est un petit peu obstiné aussi. J'ai prolongé jusqu'au maximum. Jusqu'à-ce que je n'aie plus le choix de le ramener, parce que le souper des jeunes allait commencer.

Pis juste avant de partir, je ne me souviens plus pourquoi, on niaisait, je pense qu'il essayait de me faire fâcher (mais ça ne fonctionnait pas) et je lui ai demandé coudonc, as-tu hâte qu'on s'en aille? Et il a dit non, surtout pas.

Je me suis dit la même chose, après être allé le reconduire au centre de répit, je me suis dit surtout pas et j'ai redis bye à chaque jeune. Certains ont senti qu'ils ne me reverraient pas, j'avais envie de pleurer mais je ne l'ai pas fait, je me suis retenue, mais ça m'a pris beaucoup plus de temps que d'habitude pour partir.

Je lui ai promis que ce n'était pas la fin, que ce n'étaient pas des adieux, pis j'ai volé son numéro de téléphone dans son dossier, il est écrit sur mon ventre. Avant mon départ, on va se voir, parce que je vais m'ennuyer et ce sera pas drôle.

Pis ouin, c'est ça. Je m'en vais. Pis criss, ça fait mal en osti.

Dans le métro, j'avais encore envie de pleurer, pis je pensais à la phrase que la vieille madame à dit à Princesse Anna :

Ne pleure pas parce que c'est fini; souris parce que c'est arrivé.

Ça m'a fait un peu de bien, mais j'étais encore aussi triste. Je n'ai pas pleuré, finalement, mais c'est juste parce que je suis pas une tapette.

*Il communique avec un ordinateur... il choisit les lettres avec un contrôle attaché à son pied.

vendredi 23 avril 2010

Et du coeur à tes lèvres je deviens un casse-tête
Coeur de Pirate - Comme des enfants

C'est beau, je trouve. Pis ça fait très, très moi.

mardi 20 avril 2010

Les débuts et les fins

Depuis, comme, depuis toujours, je fais des supers bons débuts d'histoire et je suis hyper enthousiaste.
Je fais des beaux débuts, il y a des beaux mots, c'est époustouflant et wow, je me dis que ce projet-là, c'est le bon.

Pis à chaque fois, j'abandonne en cours de route.

Je n'ai plus envie de savoir ce qui se passe pendant l'histoire. Le début est bon. Le reste, je m'en fouts.

Je pense que je peux appliquer ça à ma vie. J'aime les débuts et j'aime aussi les fins, un peu. Mais je trouve les milieux plates.

J'ai les nouveaux départs et les papillons dans l'estomac.
J'aime les fins dramatiques avec des cris et des pleurs.
J'aime les choses qui tardent, qui tardent, qui tardent à arriver.
J'aime recevoir le cadeau, mais je ne l'utilise pas trop, une fois que je l'ai.

Pis c'est pour ça, que je ne veux pas d'une vie routinière, d'une vie remplie de pendant. Je veux une vie de nouveau et de renouveau et de re-renouveau.

En attendant, j'ai commencé un nouveau projet d'écriture, sauf que j'ai fait que le début et je suis déjà tannée.

dimanche 18 avril 2010

F.

J'ai bu deux, trois, quatre bières. Pas plus. J'ai fumé le quart d'un cigare aux baies sauvages. J'ai mâché de la gomme aux agrumes, volée par un ami au Couche-Tard du coin. J'ai écouté de la musique qui était parfois bonne, parfois pas très.

Pis j'ai regardé F. texter toute la soirée, depuis notre arrivée dans le bar où A. donnait son show, jusqu'à-ce qu'il s'exile dehors pour la 3e fois. Jusqu'à-ce qu'après 2 minutes, je sorte le voir, pis que je le trouve...

En larmes.

Ça m'a donné un choc, de le voir comme ça. Il ne voulait pas que je reste, il m'a dit de crisser mon camp, il m'a dit laisse-moi tranquille, je veux pas que tu me vois comme ça. J'ai dit que je le comprenais, mais qu'il était pas une tapette, pis que je partirais pas tant qu'il m'aurait pas dit ce qui se passait. Je lui ai fait un câlin. Un long, long câlin. Et il m'a dit. Une partie, en tout cas.

Qu'il ne pensait pas revenir, après notre voyage. Qu'il voulait juste s'en aller, s'en aller, loin de tous. Qu'il l'avait dit à ses amis et qu'il avait crissement pas de tact, qu'il était un épais, qu'il comprenait pas pourquoi on lui parlait encore.

Je lui ai demandé s'il était heureux. Il n'a pas répondu.

Pis je l'ai encore serré dans mes bras, parce que je voulais lui faire du bien mais que je n'ai pas les bons mots et je lui ai dit : ça va bien aller, ça va bien aller, ça va bien aller, ça va bien aller, encore et encore.

Je sais pas s'il m'a cru, mais la minute d'après, lorsque nos amis sont arrivés, on était en train de se battre en riant. Et son sourire avait l'air un peu moins fake qu'avant.

vendredi 16 avril 2010

Partir encore et encore et encore

Ça me rentre vraiment dedans, aujourd'hui, cette semaine, dernièrement, alors que les remises de travaux finaux s'enchaînent, alors que tout le monde parle du voyage, alors que les jeunes au travail me demandent si on va se revoir, alors que je compte les jours :

C'est la fin de quelque chose.

C'est comme la fin du secondaire, mais pire, on dirait. Parce que j'étais tellement, tellement écoeurée du secondaire, mais j'aime tellement, tellement le cégep. D'accord, la plupart des gens sont militants-hippies-socialistes, alors que je suis capitaliste-néolibérale-élitiste (aussi ben se dire la vérité, à moment donné), mais... mais j'y ai tellement rencontré des gens fantastiques.

Je me suis couchée tard pour rien, j'ai rushé des soirées entières (et des nuits, parfois) sur des travaux, je me suis saoulée, j'ai oublié, j'ai découvert la shisha (quelle invention des dieux!), j'ai bu du thé et encore du thé et encore du thé, j'ai appris à - bien - me faire à manger, j'ai écouté un total de 32093293 films avec des personnes souvent différentes, j'ai squatté un divan puant pendant la majorité de mes pauses et j'ai découvert 344432948913 potins sur les gens qui m'entouraient. Pis j'ai rencontré l'homme le plus merveilleux au monde.

Pis là, il faut encore que je recommence tout.

Parce que je ne suis pas capable de tenir en place. Parce que je ne suis pas un arbre (vraiment pas). Parce que je ressens toujours le besoin de partir, partir, partir. Parce que souvent, je sacrifie mon bonheur au nom de... au nom de quoi, au juste ? De la réussite ? De ma carrière ? De mes rêves ?

Je suis sacrifie tout, tout, tout. Je suis partie, je pars et je partirai. Pis fuck Baudelaire, damn.

Faut-il partir ? rester ? Si tu peux rester, reste ;
Pars, s'il le faut.

Charles Baudelaire - Le voyage

mercredi 14 avril 2010

Le début de la fin

Mis à part le fait que je croule sous les travaux, c'est quand même une belle fin de session.

Il fait beau, beau, beau, god, il fait tellement beau. Hier, on a réalisé un de mes rêves de toujours en faisant le cours d'espagnol... dehors. Assis en cercle dans l'herbe. C'était si, si chouette.

Le voyage en Équateur est dans un 1 mois et 6 jours. Mes vaccins sont finis, tout ce qui devait l'être et payé et mes compagnons de post-stage et moi nous parlerons bientôt pour planifier officiellement les deux autres mois, au Pérou et en Bolivie. Ça s'annonce très très très hot.

J'ai mis assez d'argent pour un Macbook (en plus de payer mes frais d'université et le voyage de cet été), pis j'attends juste que les nouveaux modèles sortent. Finie, l'ère des PC.

Pis là, je m'en vais à l'école, à l'avance, parce que je m'implique dans le financement du voyage. On s'en va vendre des cochonneries au bazar. Pis c'est quand même le fun, tsé.

On est juste le 14 avril, mais j'ai déjà l'impression que quelque chose se termine.
Mais pas encore que quelque chose commence.

Je suis patiente.

samedi 10 avril 2010

Option SENS

Je ne sais pas s'il y en a que ça intéresse, mais dans le cadre de notre voyage de cet été, les gens de mon groupe et moi avons décidé de faire un blog, pour que vous puissiez suivre nos aventures palpitantes.








 Le Volcan Tungurahua






Le stage d'un mois se déroule en Équateur, mais vous pourrez aussi suivre, par la suite, nos voyages post-stage respectifs, qui se veulent tous assez... palpitants.








Quito colonial






Pour le lire, c'est ICI.

Il est beau, le blog, hein? C'est moi qui l'ai fait :) .

vendredi 9 avril 2010

Le boulot et les enfants

Quand je me suis levée, je voulais tuer la terre entière, mais finalement, j'ai eu une belle journée. Surtout une belle soirée.

Au centre de répit pour jeunes handicapés où je travaille, j'ai deux préférés. Je sais, ce n'est pas très éthique. Mais j'ai 2 préférés quand même, deux jeunes avec qui ça clique particulièrement, que je suis toujours contente de voir et pour qui j'ai des sentiments qui dépassent la simple relation intervenante/client .

Bref, l'un d'eux, B., a à peu près mon âge, pas de déficience intellectuelle réelle, mais un handicap physique assez lourd, c'est-à-dire qu'il n'a pas exactement le contrôle de ses mouvements et qu'il ne peut donc ni marcher, ni parler (à part quelques mots très précis), ni manger seul, ni... bref, vous voyez le portrait.

C'était ma fête, il y a plusieurs jours, mais on ne s'était pas vus depuis. Par contre, ce soir, après beaucoup de temps à tourner autour du pot (sur son ordinateur qui parle à sa place), il a fini par me dire qu'il avait quelque chose pour moi.
Et il  m'a amené à mon cadeau.
Et god, j'aurais pu pleurer, parce qu'à l'intérieur, il y avait un... escargot. J'ai trouvé ça tellement, tellement cute. J'ai une obsession pour les escargots. Il m'a vraiment acheté quelque chose qui me ressemble. Un escargot pour cacher des choses. Et je me suis exclamée de joie et d'émotion pendant un bon 5 minutes avant de reprendre ma contenance, de dire merci et de donner deux becs sur les joues.

Plus tard, il est couché et je fais mon travail de responsable d'équipe en écrivant le rapport de la soirée. S., une collègue, vient en riant me dire que B. parle beaucoup plus, depuis quelques temps. Je ris un peu, parce qu'à part « Allô », « Oui », « Non » et « Eille », je ne l'ai pas entendu  dire beaucoup de mots de sa bouche. Je vais quand même le voir et après 10 minutes à dire non de la tête, il finit par... dire mon nom. Très clairement.
J'aurais pu pleurer. Encore.
Vous vous êtes faits une image de la scène du cadeau et de mes exclamations? Recommencez.
Un peu plus tard, S. me dit que ça fait un bon moment que B. se pratique à dire correctement mon nom. Et ça m'a touchée, god, ça m'a touchée.

Des fois, je me dis que ça va être dur, dur, dur de quitter ce boulot, juste pour B. et pour A.

Parce que je les aime tellement, tellement, tellement.

jeudi 8 avril 2010

Fuck, tsé

Hier, je suis revenue tôt et il n'y avait personne.
J'ai mangé au plus vite, parce que tout ce que j'avais ingurgité dans la journée, c'était une tranche de pain et 2 prunes.
J'ai joué un peu aux jeux-vidéo.
J'ai regardé mon ordinateur sans rien faire pendant une bonne heure.
J'ai installé le DVD dans ma chambre.
Pis j'ai écouté Ever After pis fuck, c'était bon. Même la 432984e fois, c'est bon, ça fait du bien.

Anyway. À minuit et demi, il n'y avait toujours personne d'autre que moi, alors j'ai fait semblant de dormir, juste un peu.

Pis là, je me lève, pis on dirait que je suis dans le même état qu'hier. Mes vaccins me font mal et j'en veux à la terre entière.

Des fois, il y a des journées comme ça, tsé.

mardi 6 avril 2010

Constat de marche et course de nuit

Des fois, on dirait que je n'ai pas le choix d'être rationnelle, parce que je ne suis qu'à un cheveu de la folie. Je me sens comme une funambule et j'ai peur, peur, peur d'être folle. Parce que si on coupe la corde, je tombe dans la folie.

J'ai peur, peur, peur d'être folle.

J'ai encore plus peur d'être folle que peur des poissons suceurs de sang.

En plus, depuis quelques jours, je suis so damn confused et je n'arrive pas à mettre le doigt sur le bobo ; mais je pense que j'ai regardé un peu trop en bas.

Il fait ben trop beau

Il fait tellement beau dehors, c'est presqu'une honte d'aller à l'école.

Pis god, j'ai tellement procrastiné pendant le congé de Pâques que sur l'assez longue liste que je m'étais donnée, j'ai terminé... une seule chose. Pis même à ça, c'est seulement ce matin que je l'ai fait, mon étude, parce que l'examen d'espagnol est dans quelques heures à peine.

C'est-tu possible d'être moins motivé que ça ?

Anyway, tout ce que ça me prend, c'est une moyenne de 80% pour garder ma bourse d'excellence à l'université. À part ça, je peux presque dire que je m'en fouts. Presque.

Un jour, je vais être un peu moins obsédée par mes notes.

Reste que.
Ça ne me tente pas d'aller à l'école, m'enfermer entre 4 murs, faire mon examen.

Au moins, je pense que je vais retourner courir/marcher ce soir :) .

lundi 5 avril 2010

Rêver

Tantôt, pendant ma marche de nuit qui s'est transformée en course de nuit, j'ai réalisé que l'important...

C'est de rêver, toujours rêver, même si on vieillit, même si les rêves deviennent réalité.

Il faut continuer à rêver. Parce qu'il n'y a rien qui puisse battre ça, un rêve.

dimanche 4 avril 2010

Je suis une égocentrique

Je cherche toujours, dans les nicknames des gens, dans leurs messages persos, des liens avec mon moi-même. N'importe quoi. Pis je finis toujours par en trouver.

Est-ce que je suis la seule à faire ça ?

samedi 3 avril 2010

Joyeuses Pâques

Joyeuses Pâques.

Mon grand-père est mort dans l'après-midi, hier. Juste avant que ma mère arrive pour le voir. Moi, ça va. Elle, elle s'y attendait. Mais ça fesse pareil.

Je suis allée prendre une marche de nuit avec Teiti, jeudi soir. C'était bizarre. D'abord, il était clairement complètement pété. Ensuite, il faisait très... secondaire. C'est poche, hein. Mais il ne semblait pas avoir de réelle passion, il ne semblait pas se préoccuper de quoi que ce soit, ni de qui que ce soit, ni s'intéresser au monde qui l'entoure. Ça m'a un peu déçue. Je ne voulais pas utiliser ce mot, mais pourtant, c'est le bon : il est éteint.

Sinon, je suis chez mes parents et ça fait quand même du bien, même si je suis malade. Tantôt, Tit-Loup et moi on s'en va marcher dehors, pis il reste un peu de neige, mais pas tant que ça, mais c'est le printemps et malgré tout ce qui peut se passer, le printemps, ça me rend heureuse.

Le printemps, les oiseaux, le soleil et la neige qui fond, la fin du froid et de la noirceur, que demander de mieux ?

Joyeuses Pâques !

mardi 30 mars 2010

Shut up and reboot (suite)

Non mais fuck, le coucher de soleil sur ce blog, c'est trop, trop quétaine.
Shut up and reboot, maudine, pis change ton image de blog, en même temps.

Pis god, j'ai tellement juste envie d'avoir des papillons dans le ventre, d'être excitée et passionnée, d'avoir des buts dans un futur pas trop long (genre, pas après ma maîtrise), d'aimer, d'aimer, d'aimer, de sortir de ma torpeur.

J'espère que l'Équateur-Pérou-Bolivie de cet été va aider, parce que là, pour citer Jean Barbe : « Je ne vis pas ma vie, elle s'en charge toute seule »  (ou quelque chose comme ça).

C'est ben beau, avoir des bonnes notes, mais là, c'est plate en maudit.

Shut up and reboot

Il s'appelle Jérôme et je l'ai découvert à travers le blogue de Princesse Anna.
Il fait une opération reboot.
... et il me donne envie de faire ma propre opération reboot.

Reboot, parce que je vis en léthargie, que depuis des mois, j'ai l'impression d'attendre. D'attendre qu'on me réveille, qu'il se passe quelque chose, que la passion me revienne.
Je suis plate, plate, plate.
J'engraisse, je ne sors pas vraiment, je m'implique modérément, je ne fais pas de sport, je mange des sushis aux 2 semaines et tout ça, c'est ennuyant like hell.

Alors moi aussi, je veux me rebooter.

Just shut up and reboot already, disait le gilet de geek que j'ai voulu acheter à mon frère pour sa fête.

Ouais. Shut up and reboot.

mardi 23 mars 2010

5 à 7

Je suis allée à un 5 à 7 (qui fut effectivement de 17h à 19h), pis c'était pas le fun, mais c'était très instructif et encourageant.

J'ai rencontré le doyen, les professeurs, d'autres employés pertinents et certains futurs étudiants de la Faculté de droit civil.

Je m'en vais à la bonne place.

La responsable du placement étudiant (et des programmes coop, que je fais, d'ailleurs), m'a démontré de mille et une façons que je pourrais avoir un stage relié aux relations internationales assez facilement, dans l'optique où j'ai des bonnes notes. Elle m'a dit qu'Ottawa, c'était LA place pour se faire des contacts dans le milieu (ce que je savais déjà, en fait). Elle m'a dit que beaucoup, beaucoup d'avocats travaillaient en diplomatie.

Pis ça m'a un peu rassurée, quand même.

Pis ça me donne quand même un peu moins envie de choker Ottawa et d'aller à l'UdeM.

lundi 22 mars 2010

...

Bonne fête Alice.
Tu as 19 ans, tu es vieille, maintenant.

Mais Alice au pays des merveilles en Imax 3D, c'était bon et je me suis sentie encore comme une toute petite fille. Pis j'ai eu envie d'aller au pays des merveilles pour combattre la méchante reine rouge. Ou de courir après un lapin. Ou de tomber dans un terrier.
J'ai eu envie de rêver encore, comme avant, comme quand je passais des soirées les yeux fermés dans mon lit, comme quand je faisais des listes infinies de mon monde, comme quand je me fabriquais des sanctuaires avec rien du tout.

Et là, j'ai expliqué pourquoi j'avais un tatoo d'escargot sur la cheville et j'ai dit :
C'est surtout parce que c'est un animal qui s'adapte à tout, parce que c'est à la fois dégueux et cute like hell, parce que si t'enlèves la carapace, c'est juste une limace, parce que ça se replie facilement dans son monde quand ça a peur...
Ouais, au fond, je suis juste une limace.

Pis j'ai peur en sale de devenir vieille, mais ce n'est pas grave, parce que j'ai une carapace dure comme du diamant.

vendredi 19 mars 2010

Une nuit - presque - de printemps

On dirait que des fois, manger des pâtes avec du beurre, du sel, du poivre et des morceaux de fromage jaune même quand il est beaucoup trop tard, c'est ça, la vie.

On dirait qu'avoir mal aux jambes parce qu'on a trop marché (le métro ferme beaucoup trop tôt...), écouter over and over again Patrick Watson, c'est ça, aussi.

Bad day, looking for a way,
home, looking for the great escape.
Gets in his car and drives away,
far from all the things that we are.

 Des fois, c'est juste ça.

samedi 13 mars 2010

Sans cagoule

Hahahaha.
Je l'ai encore vu à l'épicerie.

En fait, pour être plus exacte, j'attendais tranquillement dans la voiture de ma mère, en écoutant de la musique.

Et quand elle est revenue avec tous ses sacs, devinez qui les portaient?

Bravo. Vous êtes les rois des devinettes.

J'ai passé le 3 minutes qu'il a pris à mettre les sacs dans le coffre à le regarder dans les yeux, en me disant qu'il relèverait bien la tête un jour... mais non. Il a tout installé, a remercié ma mère pour le pourboire qu'elle lui tendait et est parti.

Tssssk.

Barbe

Je voulais vous dire, aussi, que j'ai lu, pendant ma semaine de relâche, Comment devenir un monstre, de Jean Barbe. Pis c'était bon en maudit. Lisez-le.

Je vous cite un extrait, qui contient seulement une infime partie de l'essence du livre, mais qui m'a directement touchée, parce que j'aurais pu l'écrire, j'aurais pu l'écrire.

Mon front se couvrait de sueur. Qu'est-ce qui m'avait pris? Pourquoi ce besoin de fuir? Qu'avais-je fait?

Mais je le savais très bien. Avocat, père, mari : depuis trop longtemps, mes rôles me paraissaient avoir été écrits par un tâcheron sans imagination pour un feuilleton sans rebondissements. Il me semblait être devenu une mécanique roulant à vide, sans âme. Mes jours se déroulaient selon une routine établie qui ne sollicitait aucune contribution de ma part. Je ne vivais pas ma vie, elle s'en chargeait toute seule. Une existence raisonnable jusqu'à la dissolution du moi.

Oh my god.

Je pense que j'ai eu mon pire moment de gêne EVER.

Teiti, il est emballeur dans une épicerie, dans ma ville natale.

Hier, il fallait que j'aille acheter le nécessaire à raclette pour ma fausse fête (ma vraie est le 21, mais je ne peux venir chez mes parents cette fin de semaine-là), parce que mes parents finissaient de travailler trop tard. Bref, je ramasse ma petite soeur au coin de la librairie, on se stationne et on entre dans l'épicerie.

Soigneusement, j'évite les caisses, parce que de toute façon, je dois être rouge tomate et j'ai les oreilles qui brûlent. Dans les allées, je me répète qu'il ne travaille probablement même pas ce soir, c'est vendredi et qui voudrait travailler un vendredi soir? Je finis par me calmer et par divaguer de façon joyeuse et insouciante dans les allées, ramassant crevettes, pain baguette, sauce aux arachides et autres, sous l'oeil critique de ma petite soeur.

Et soudainement, soudainement... elle croise une amie qui travaille là aussi, alors elle part quelques minutes avec elle pour lui parler.

Et tout aussi soudainement.
Je relève la tête.
Et il est là.
Juste devant moi.

Alors je perds tous mes moyens, parce que je ne m'attendais pas à le croiser là (non mais, qu'est-ce qu'un emballeur fait dans les rangées!?) et je...

Lui dit bonjour.

(Ici, vous devez vous imaginer la voix d'Annie Brocoli, des Télétubbies et de toutes les émissions pour enfants que vous connaissez pour vous figurer ma voix tout à fait exagérée en intonations).

Fail total.
Je me mets à rougir, à avoir chaud, il me dit salut aussi, mais je regarde déjà ailleurs, je lui demande si ça va, oui, oui, toi. Oui.

Et je m'en vais. Très très vite. Et quand je passe à la caisse, je vais à celle tout au bout, tout près de la porte, pour sortir le plus vite possible.

Franchement, comme (re) première impression, j'aurais pu faire mieux. Là, j'ai eu l'air de la pire des tartes et le pire, c'est qu'après, j'étais totalement incontrôlable et j'ai continué à avoir l'air d'une tarte jusqu'à ce qu'on soit retournées dans l'auto.

... La prochaine fois, je vais porter une cagoule, juste au cas où.

vendredi 12 mars 2010

Retour de voyage et méli-mélo

De retour d'une absence d'une semaine au pays des singes et du café.

Eh oui. Le Costa Rica. Non, mais, quel pays, quand même. J'ai rencontré des gens géniaux géniaux, j'ai parlé espagnol aussitôt que j'en avais l'occasion, j'ai pris 300 photos de n'importe quoi et n'importe qui et j'ai pris le temps de respirer la vie.


Ma soeur était une vraie garce la plupart du temps, j'ai brisé la télévision parce que j'étais trop fâchée, je ne veux plus voyager avec elle et je me suis rendue compte d'à quel point on est différentes. C'est ma soeur et je l'aime, malgré tout, mais là, maintenant, elle a l'esprit du compromis et de la famille aussi développé que celui d'un mâle araignée qui mange ses petits. Ça doit être l'adolescence qui fait ça. J'espère.


Là, il y a Link le minou qui est couché sur mes genoux et qui ronronne joyeusement. Je devrais étudier/faire mes projets/m'aplatir les cheveux, mais j'ai de la politique plein la tête et je trouve que c'est assez.


Je pars dans un tout petit peu plus de 2 mois et le Costa Rica, plus que jamais, ça m'a donné le goût de l'Amérique latine.


Pis là, je viens de parler à Tit-Loup et je me sens comme un peu mieux, parce qu'on s'est dit qu'on pourrait peut-être rester en couple malgré tout, si j'allais à Ottawa, contre un maigre investissement de 30$ par mois. On se verrait aux deux semaines, ce qui est quand même pas si pire, n'est-ce pas? On verra ça en temps et lieu, de toute façon. On verra ça après mon voyage de 3 mois et tout ce qui va en découler.


C'est tout ce que j'avais à vous dire pour l'instant. Désolée si c'est plate.

lundi 1 mars 2010

Poulet

Euhh...

J'ai eu, comme qui dirait, un remord passager de dernière minute.

Alors je me suis inscrite à l'UdeM. J'ai payé 80$ pour m'inscrire à une université montréalaise, le jour de la date limite, parce que j'ai trop peur de m'en aller d'ici.

Chicken, vous dites? Oh oui. Chicken, chicken, chicken.

Pis niaiseuse en sale, aussi, bâtard.

vendredi 26 février 2010

UO

J'ai rempli 43094032 demandes de bourses pour l'UO.

Pis je me rends compte que c'est loin en sale, Ottawa. Je vivais un peu ça comme dans un rêve, ma demande là-bas, comme si ça allait arriver dans un futur fort fort lointain.

Sauf que là... on dirait que... on dirait que c'est beaucoup très très bientôt. On dirait que Montréal, j'aime ça et que je n'ai pas vraiment envie de partir. On dirait que j'oublie tous les arguments rationnels qui m'encouragent à aller étudier là-bas et que je deviens chicken, chicken, je veux mes amis, je veux mon copain, je veux ma ville, je veux le français et je veux mon appart.

Même si Ottawa, c'est la capitale diplomatique du Canada.
Même si Ottawa, c'est un nouveau départ (encore).
Même si Ottawa, c'est le bilinguisme.
Même si Ottawa, c'est mon programme coop, mes bourses renouvelables, une Faculté plus que dynamique et le profil international en Argentine.

Je me demande si ça handicaperait vraiment mon avenir, de rester à Montréal. Sauf que là, à 2 jours de la date limite de demande d'admission, je ne suis pas certaine que ce soit un bon moment pour me remettre en question.

Je pense que ça va être 4530294094 fois plus dur que de quitter le secondaire, parce que ma vie, ici, je l'aime, ô, je l'aime, je l'aime, je l'aime.

mercredi 24 février 2010

Tombe à l'eau et respire

Finalement, mon super plan de voyage jusqu'à décembre n'est pas possible. Je viens de recevoir ma réponse de l'UO.

Nos programmes de droit n'étant pas offerts à l'admission aux semestres d'hiver, il nous est impossible de transférer votre offre d'admission à l'hiver.

Donc, je suis obligée de commencer à la session d'automne. Je pourrais, bien sûr, commencer en septembre 2011. Sauf que c'est loin. Que je reviendrais tout de même à la mi-décembre et que ça me ferait environ 8 mois chez mes parents, à travailler. Plate, plate, plate.

M'enfin, j'étais tout de même en dilemme, parce que ce long voyage-là, il me tentait un peu beaucoup à la folie. Alors je suis parlée à mon prof G., qui m'a carrément ri dans la face, parce qu'il trouvait tellement que j'avais un beau dilemme, un dilemme qui, finalement, après discussion, ne se pose même pas.

3 mois en Amérique latine, c'est déjà beaucoup. J'ai le temps de voir BEAUCOUP de choses. Je n'aurai peut-être pas le temps d'aller en Argentine, parce que c'est plutôt loin, mais anyway, la Faculté de droit offre un profil international dans ce pays, alors rien n'est perdu. Je suis jeune, je m'en vais devenir diplomate, alors des opportunités de voyage, je n'en manquerai pas.

Alors voilà. Ça va sûrement être l'Équateur, le Pérou et la Bolivie. Et ensuite, à la mi-août, hop hop hop, on retourne à la maison pour être prête pour l'université et le programme de débile mental dans lequel je me suis inscrite. Pis s'il me reste de l'argent, je m'achète un mac. Un beau mac pour être une vraie étudiante en droit.

Ça m'a l'air d'un bon plan.

lundi 22 février 2010

En vrac

Aujourd'hui, il fait beau et ça me rend heureuse, heureuse, heureuse.

J'ai acheté 2 guides de voyages. Un sur l'Équateur (of course) et un sur l'Argentine. J'ai hâte, hâte, hâte.

Je suis allée à l'école porter un travail, pis en même temps, je suis aller voir Y. (prof de sociologie avec qui je pars en Équateur en mai), qui m'a dit que je pouvais changer de groupe (et donc, de destination équatorienne), si je voulais, pour être avec mes amis. Pis j'ai dit non. J'ai dit non, je veux du nouveau et du défi ; je le regretterais, si j'abandonnais Catacocha et le bout du monde pour être dans ma zone de confort. Non. Je reste.

En même temps, il m'a dit que le rouge, ça m'allait bien et j'ai trouvé ça le fun, parce que le rouge, c'est ma couleur préférée et ma couleur symbole, c'est la passion et mon effervescence.

Pis là, j'ai acheté tous les ingrédients pour faire des sushis maison et ça va être bon.

Des fois, il y a juste des journées, comme ça, où tout va bien.

dimanche 21 février 2010

Costa Rica

Dans 10 petits jours, je pars au Costa Rica pour une semaine, avec ma soeur et ma mère. Une semaine, c'est très, très court, mais c'est juste assez pour me donner la nostalgie de l'Amérique latine.

Depuis que je suis allée au Panamá, à l'été 2007, j'ai une obsession sur cette partie de notre continent et je n'ai plus qu'une idée en tête : y retourner, y retourner, y retourner.

Bien sûr, là, on va être dans un tout-inclus, à la base, parce que ma mère trouve ça sécurisant, mais on va sortir, je vais parler espagnol et me lier avec les gens de la place très rapidement, parce que I belong, I belong, I belong.

Ce n'est pas pour rien, que je vais étudier à la Faculté de droit dans un programme axé sur les relations internationales, pas pour rien, que je veux devenir diplomate, c'est parce que I belong, I belong, I belong.

Et ça, ici, au Québec, au Canada, je ne l'ai jamais ressenti comme en Amérique latine.

Bref, j'ai hâte d'aller au Costa Rica.

mercredi 17 février 2010

La tête embrouillée

Dans ma vie, de façon générale, j'ai une sorte de... malaise... face aux drogues. Je ne parle pas de l'inoffensif petit joint 2 ou 3 fois par mois, entre amis, qui sert à passer du bon temps, mais de la drogue abusive.

De la drogue qui remplit une vie, qui est « nécessaire » au bonheur, une entité constante dont la personne ne peut plus se passer et ce, même s'il ne s'agit que de marijuana.

Teiti en est là. Pourquoi c'est important? Je ne sais pas; mais ça crée un malaise en moi, en tout cas. Quand je lui parle, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche. Un non-dit. Et quand il m'a dit qu'il consommait tellement qu'il avait de la difficulté à faire la part des choses entre la réalité et l'embrouillement dans sa tête, ça n'a fait qu'augmenter mon malaise, sans pourtant y apporter de réponse.

Il m'a dit qu'il ne savait pas ce qui était le plus important pour lui, entre l'école et la drogue.

Je n'aime pas ça.

Il m'a dit qu'il consommait parce qu'il ne se sentait pas bien, quand il était ajeun.

Ça non plus, je n'aime pas vraiment ça.

Dans tous les cas, j'ai à la fois envie de jouer à la sauveuse et de me sauver à toutes jambes.

... mais il y a quelque chose qui cloche.

lundi 15 février 2010

Comme des enfants

Je lui ai dit : « Allons en Amérique latine pour réapprendre le bonheur »

Apprendre le bonheur.

Il a trouvé ça très juste.

Et moi aussi.

Changement de plan

Bon, j'ai repensé à mon affaire de l'Argentine, làlà.

Et je pense que je vais prendre mon courage à deux mains. J'ai déjà envoyé un courriel à l'admission de l'Université d'Ottawa (d'ailleurs, une chance que j'ai une bourse... les frais d'admission sont de plus de 7000$ par année, câline!) pour leur demander si je pouvais remettre mon admission à la session d'hiver.


Donc, je crois que je vais prendre mon courage à deux mains. Je connais déjà des gens qui partent vers le Sud après l'Équateur, pis je vais les suivre; mais ils ne restent que pour l'été. Après, je vais continuer toute seule. Équateur, Pérou, Chili, Argentine. Je reste tant que ça me tente et que j'ai de l'argent en quantité suffisante. Quand ce n'est plus le cas, je m'achète un billet d'avion et je reviens tranquillement à la maison.


J'ai l'impression que je vais pouvoir voir beaucoup plus de choses, en vivre beaucoup plus qu'en étant dans un stage organisé et statique.


Je vais quand même dormir là-dessus quelques jours, mais on dirait que là, maintenant, c'est la chose à faire.

Boeu

Hahaha... les gens de Normandie ont une drôle de langue, voilà. J'ai beaucoup ri et je voulais le partager avec vous :) .

Je suis tombée là-dessus par erreur (je voulais bien entendu écrire « bœuf »).

samedi 13 février 2010

Camp d'hiver

Bon !

Je pars pour la fin de semaine, mes chers, quelque part dans la nature avec les 40 personnes dans mon programme de cégep.

Je pars boire, chanter, m'amuser, rire, glisser dans la neige, comploter et rêver d'Équateur. Comme qui dirait, il ne reste plus que 2½ mois avant mon départ, duuuuuh.

Bonne fin de semaine !

vendredi 12 février 2010

Encore un peu de bonheur

J'ai dit : Contente de savoir que tu ne m'ignores pas, après tout, ahah.

(Juste pour être bien sûre que j'aie l'air un peu obsessive)

Et il a dit :  Haha... C'est que je n'ai pas répondu tout de suite à ton message parce que je ne voulais pas dire n'importe quoi.

Et je trouve ça tellement cute, cute, cute.

Ça me rend quand même un peu nerveuse, ces retrouvailles, après tant de temps.

Un p'tit bonheur alors que je devrais faire mes travaux...

Je parle à Teiti, làlà, parce que j'ai pris mon courage à deux mains et que je suis allée lui dire que j'aimerais ça, tsé, renouer le contact.

Et il m'a dit : « Je voulais aller te parler hier, mais tu n'as jamais terminé de travailler! » et ça m'a rendu un peu heureuse, qu'il dise ça.

On se parle, on renoue, pis finalement, je ne suis absolument pas déçue. Il écrit en mettant des majuscules et des apostrophes et ça fait ma journée. Et il a l'air aussi content que moi de me reparler.

Pourquoi il m'a pas réécrit sur Facebook?
Mystère.
Mais il écrit jamais rien sur Facebook, il fait juste se joindre à des groupes.

En attendant...

Enjoy.

mercredi 10 février 2010

Un petit-grand pas

Ah, ouais.

Pis j'ai rajouté Teiti sur msn, mais je devais aller faire un devoir de 20%, alors j'ai abandonné un peu mon msn, avec un statut occupé, juste pour dire, tsé, je reviens, je suis pas loin.

Et son statut, c'est : « bah, on se parle tantôt » et je trouve ça plate et le fun en même temps, ce statut-là.

Là, il est absent, et je ne sais pas quoi lui dire pour lui dire... tsé, quand tu auras le temps, j'aimerais ça te parler?

... Pis là, je pense que je vais juste aller lui dire « Salut !».
... Pis je vais peut-être même rajouter un bonhomme sourire à côté de ça, si je suis game.

S. et Alice la snob

Aujourd'hui, j'ai mis un débardeur, du mascara et du cache-cerne, je me suis aplati les cheveux et j'ai - presque - agi en fille.

Pis j'ai passé mon temps à faire des réflexions de snobs dans sa face, à faire mon intéressante en exagérant le plus possible.

Pis même si c'est ben ben pas fin, ça m'a fait du bien en mausus, de lui rire dans la face.

mardi 9 février 2010

Snob

Des fois, il y a des soirées comme ça, vraiment parfaites, où tout va bien, bien, bien. On écoute une comédie américaine en espagnol avec des amis trop trop hots, on mange de la raclette avec du salami et on boit une bière dans un bar un peu bizarre avec un espadon accroché au mur. Pis on a du fun noir.

Pis là, dans cette soirée-là, parfaite, avec des amis parfaits et du fun parfait, il y a quelque chose qui vient gâcher la perfection.

S. trouve que tu es snob.

Pis là, ça fait mal, mal, mal, même si ça ne devrait pas, même si S., je n'en ai rien à foutre d'elle, je ne la connais pas, mais ça fait mal, parce que...

Parce que c'est une impression générale que les gens ont de moi, je pense. Avant de me connaître, tsé.

Je suis la fille dont le chum, le frère et le père sont ingénieurs, dont la mère est médecin, la fille qui est allée à l'école privée, qui a rarement en dessous 90% dans ses examens, qui a une cote R de 34 dont elle trouve à se plaindre. Je suis la future avocate-diplomate-ambassadrice qui peut faire ce qu'elle veut dans la vie, parce qu'elle a les notes, la détermination et le courage pour le faire.

Alors même si je ne m'arrange pas, ne me maquille pas, ne me peigne pas la plupart du temps, même si je prends des airs de brute des fois, même si je fais des efforts pour avoir l'air simple, simple, simple... ça reste.

Ça fait mal, parce que d'une certaine façon, je sais que je le suis, snob.

Quand j'ai l'air contente de mes réussites, les gens trouvent que je me vante.
Quand je fais comme si c'était normal, les gens trouvent que je me sens supérieure à eux.

Pis dans tout ça, je ne sais plus c'est quoi la bonne attitude à avoir, pour que, dans ma tête de petite enfant, mon souhait se réalise : je voudrais que tout le monde m'aime.

Voilà, c'est dit.

dimanche 7 février 2010

Baricco

Je m'en vais lire Océan Mer et j'espère que ça va être aussi bon que ce à quoi je m'attends, parce qu'en ce moment, j'ai vraiment besoin de lire quelque chose qui fait du bien.

No news, good news ?

Blurrgh blurrgh bleeeuurrrg.

Il ne me répond réellement pas et il est tout à fait actif sur Facebook. Je le stalk plusieurs fois par jour. Une vraie freak!

Pis plus ça va, plus je me dis qu'il s'en fiche et plus je me sens humiliée et triste.

Chaque fois que j'ai un nouveau message dans ma boîte de réception (ce qui arrive souvent, puisque Facebook est notre médium préféré pour les travaux d'équipe...), j'ai une mini-montée d'espoir. Chaque fois, je tente de l'écraser, en me répétant que ce n'est pas lui. Et chaque fois, malgré ça, je suis déçue de voir qu'il ne m'a pas répondu.

Vous ne l'aurez pas deviné, n'est-ce pas? Mais ça a occupé un bonne partie de mes pensées, dans les derniers jours.

En même temps, j'ai peur d'être déçue. Parce que ça m'arrive souvent de faire des rêves comme ça, de m'emballer et de réaliser que, finalement, la réalité est plate en maudit. Comme là, il doit juste trouver ça bizarre, lever un sourcil et se dire que bof, ça ne mérite pas son temps; alors que moi, je suis encore sous l'influence de mon rêve et ça me pousse, pour une raison obscure, à vouloir communiquer à tout prix.

À partir de quand je peux le rajouter sur msn, vous pensez ?

samedi 6 février 2010

Teiti

En fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai écrit à Teiti. Appelons-le comme ça, parce que c'était son surnom, dans le temps.

Résumons : Teiti et moi, dans notre jeune temps, on a vécu une... courte... relation. J'avais 13 ans, il en avait 12. Bref. À ce moment-là, j'étais amoureuse de quelqu'un d'autre, mais c'était un amour voué à l'échec de toute façon, alors que lui, il était tout accessible, il était sweet, sweet, sweet, gentil, timide et surtout, il m'aimait de façon tellement enfantine (bien sûr), tellement naturelle, que... j'ai voulu, je ne sais pas, l'aimer, moi aussi.

Évidemment, ça n'a pas marché.

Évidemment, je lui ai brisé le coeur et il m'en a voulu. Et on a arrêté de se parler. Ça fait un peu plus de 5 ans. On s'est croisé une ou deux fois, mais on a fait semblant que l'autre n'existait pas, parce qu'on était jeunes et naïfs, parce qu'on avait peur de la réaction de l'autre et qu'on était lâches, je crois.

Puis, là, je suis tombée sur son compte Facebook, à travers celui de sa soeur.

Et le soir d'après, j'ai rêvé qu'on se réconciliait, qu'on se parlait, que tout s'arrangeait, qu'on se faisait un câlin éternel qui rattrapait toutes les années perdues.

Alors, je lui ai écrit. J'ai passé un moment infini à tenter de trouver la bonne formule, celle qui paraîtrait bien, celle qui montrerait que je suis intéressée à lui reparler, à savoir où il en est rendu et à simplement le connaître à nouveau. Parce que, pendant tout ce temps qui a passé, il a dû s'en passer, des choses. Des choses qui l'ont changé, qui l'ont fait évoluer.

Finalement, j'ai envoyé un mot vide, vide, vide, j'aurais pu écrire que j'aime les pois-chiches, et ç'aurait fait le même effet.

Bonsoir !
En fait, je voulais juste prendre des nouvelles, parce que ça fait longtemps, parce que je sais pas du tout ce que tu deviens et que ça m'intéresse, voilà.
Donc, qu'est-ce que tu deviens ?
Je veux toooooooutes les informations x 1000, même si c'est bizarre de demander ça après quelque chose comme 5 ans sans se parler.
Bref j'espère que tu vas bien et ça me ferait vraiment très plaisir si tu me réécrivais !
x x x 


Comme je disais : vide, vide, vide. Pas le quart de ce que j'aurais voulu lui dire.

Pourquoi ça me revient à l'esprit maintenant? Je ne sais pas; mais j'ai pour dit que les rêves, bien qu'aucunement prémonitoires, sont au contraire là pour nous guider. Alors, je les ai laissés faire et j'ai suivi ce qu'ils me disaient.

Ça fait 2 jours que je lui ai envoyé ça et il ne m'a pas répondu. Je sais qu'il est allé sur son Facebook, parce que de nouvelles activités ont été ajoutées. Et je deviens paranoïde.

Peut-être qu'il s'en fiche?

lundi 1 février 2010

Un tout p'tit peu moins incertaine

Plus j'y pense, plus je crois que ce serait stupide de ne pas aller en Argentine, alors que l'occasion se présente là, maintenant.

J'ai 18 ans, je termine mon cégep à temps, je n'ai aucun accroc à mon parcours scolaire et je sais que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais.

Ce serait en contradiction avec moi-même de ne pas le faire. Je le regretterais.

... Du moins, c'est mon impression, aujourd'hui.

J'ai envie d'aller en parler avec G., mon ancien professeur d'histoire x 2, mais ça va sortir tout croche. Et pourtant, j'ai comme l'impression qu'il pourrait m'éclairer plus que la plupart des gens.

samedi 30 janvier 2010

Tit-Loup et la vie

Tit-Loup est parti chez ses parents, mais moi je suis restée ici, parce que j'avais des choses à faire.

En attendant, la fenêtre est ouverte, même s'il fait -19 dehors et je me rends compte que, quoi que je fasse, ça va être dur, l'année prochaine. Et je m'aperçois aussi qu'il n'y a pas de bonne réponse.

Pis là, là, maintenant, j'ai envie d'aller à McGill, juste pour rester avec lui, juste parce que ses bras sont réconfortants, qu'on est bien, bien ensemble, même quand il joue au fatiguant et que je me mets à crier, même quand je suis dans ma semaine et que mes nerfs sont à vif, même quand il met la nourriture au mauvais endroit dans le frigidaire.

Mais je sais que je ne dois pas penser comme ça, parce que,
c'est de ma vie entière qu'on parle et
ça dépasse l'incertitude


J'aimerais que ça ne soit pas aussi sérieux, toute cette histoire. Que ça n'ait pas une influence aussi grande sur ce qui vient, dans un futur à la fois proche, éloigné et fort fort lointain.

Ottawa
McGill
Argentine

D'une façon ou d'une autre, je renonce à quelque chose.

mercredi 27 janvier 2010

Indécision loin de se décider

Bon, ben, finalement, j'ai eu mon entrevue pour le programme en Argentine et je ne suis plus sûre. Me semble que j'ai envie de partir pendant 6 mois, finalement.

Pis en même temps, j'ai tellement envie d'aller à l'université.

Ça fait que, indécise comme je suis, je me suis fait une petite liste des avantages des deux options.

Argentine
- J'améliore x1000 mon espagnol
- Je visite des musées, j'escalade des montagnes, je respire Eva Perón... et j'ai 6 mois pour le faire
- C'est le temps de partir comme ça, sinon, je ne le ferai jamais
- Il sera toujours temps d'aller à l'université après
- Je découvre de nouvelles personnes, une nouvelle culture, un nouveau monde

Université
- J'ai tellement HÂTE de commencer l'université
- Je passe un été de la MORT
- Je ne « perds » pas une année
- Je n'ai pas payé 200$ d'inscription pour rien
- Je n'ai pas fait écrire des lettres de recommandation à mes professeurs pour rien
- Je commence un programme trippant, trippant, trippant
- J'étudie dans le centre diplomatique du Canada (Ottawa)
- J'économise 7000$ de frais de voyage
- J'obtiens 4000$ de bourses renouvelables grâce à mes notes de déesse
- Je peux bien sûr faire une session en profil international sans problème

Savez-vous, je relis tout ça et damn... je ne sais vraiment pas. Vraiment, vraiment, vraiment pas. Je suis toujours aussi indécise. Je n'ai toujours aucune idée de ce que je veux choisir l'année prochaine; et pourtant, il faudrait que je le sache, au moins une semaine avant le 1er mars, le temps de poster tous mes papiers pour l'université et/ou mon dossier complet pour AFS en Argentine.

Ça me laisse 3 semaines et 5 jours.

Je ne sacre pas souvent, mais là.... câlisse.

Un p'tit coup

Un verre entre amis, des blagues un peu déplacées, des confidences et des tonnes de fous-rires.

Une promesse de refaire ça plus souvent, parce qu'on s'aime, on s'aime, on s'aime.

Pis un Coup de Grisou qui a un goût fruité, un goût de vie, un goût de passion et de vertige. Un Coup de Grisou qui me dit : god, god, il y a des moments, comme ça, on dirait que la vie s'arrête, mais elle ne fait que commencer.

lundi 25 janvier 2010

Changement d'idée

J'ai envoyé ma demande d'admission à l'Université d'Ottawa en Droit civil, développement international et mondialisation.

J'ai presque terminé ma demande à McGill en Law, International Humans Rights & Development.

Je suis absolument sûre d'être acceptée à Ottawa et presque certaine de l'être à McGill; il faut juste que je passe à travers le processus de sélection (CV, lettres de référence, entrevues, analyse de mon dossier scolaire, etc.).

Je pense que finalement, je vais juste passer l'été de ma vie. J'ai ramassé assez d'argent pour passer 2 mois complètement éclatés à l'endroit de mon choix. Je peux monter le Machu Picchu, faire du bungee, louer une villa sur le bord de la plage, visiter 132019039 musées, visiter les ruines mayas/aztèques/incas, me promener à dos d'âne, visiter des parcs, faire des croisières, apprendre à faire du surf, visiter les anciennes cités coloniales et j'en passe.

Puis, je reviens en septembre et je commence l'université dans le programme le plus merveilleux qui soit.

Ça me semble comme un bon plan... non?

En revenant du Café Campus

Chaque fois que je sors, c'est la même chose.

Au début, je m'amuse. Je bois, je danse, je rigole, je ris aux éclats en voyant mon amie frencher un inconnu qu'elle convoite depuis des heures et c'est la fun, le fun, le fun.

Et puis là, je regarde autour de moi. À ce moment-là, je me rends simplement compte que... I don't belong.

Ce monde d'insouciance, ce n'est pas moi.

Je suis Alice la future avocate. Je suis Alice, qui croit en l'Amour vrai, en la vie et les passions. Alice qui aime les choses vraies, les choses réelles qui sont tangibles, ce que je peux voir, toucher, sentir et surtout, ressentir.

Embrasser des inconnus? Non. Faussetés. Boire pour être plus sociable? Faussetés.

J'aime mes amis, j'aime la vie, j'aimer manger du Kraft Dinner après avoir bu, mais cette vie, ce n'est pas moi, même si j'y prends plaisir.

J'aime trop ce qui est vrai.

vendredi 8 janvier 2010

Ménage de vie

Je viens de faire disparaître ma dernière session de mon bureau.

J'ai jeté des papiers, des cahiers, des notes de cours, j'ai réorganisé mes cartables, fait du ménage dans la pile-qui-attend-d'être-rangée (on a tous une pile comme ça) et j'ai mis mes manuels scolaires dans la bibliothèque.


J'ai accroché mes résolutions tout en haut, sur mon tableau magnétique, pour être sure de les voir à tous les jours. L'an passé, je les avais tout simplement oubliées.

J'ai ressorti mon agenda, aussi, mais je n'ai rien à écrire à l'intérieur, pour l'instant. J'ai écrit que je travaillais, aujourd'hui et ce week-end. C'est tout.

Des fois, faire un ménage de son bureau, ça donne l'impression de faire un ménage de sa vie.

En tout cas, ça fait du bien.

dimanche 3 janvier 2010

Parlons finances

Euh, ouin, parlons finances.

Donc voilà, dans mon post précédent, je vous parlais du jeu du 100$. J'ai mis le lien vers les explications complètes, mais en très abrégé, il s'agit de retirer, au début de la semaine, 100$ en argent liquide. Exit la carte de débit, exit la carte de crédit. Avec ça, je paye tout : épicerie, sorties, vêtements, dépenses, etc. Les seules choses qui ne sont pas incluses, ce sont les dépenses reliées à l'école, au transport et au logement.

Pourquoi?

Tout simplement parce que je dépense de façon inconsidérée. Mon compte ne se maintient pas; il est en chute libre.

Par exemple, prenons le mois de novembre. J'ai dépensé pour 1735$. Là-dessus, je paye environ 500$, en tout et pour tout, pour mon appartement, l'électricité et internet. Je verse aussi autour de 400$ dans un compte d'épargne pour mon voyage. Finalement, si une épicerie moyenne coûte 60$/semaine, j'y dédie environ 270$ dans un mois.

Si mes calculs sont justes, il reste 565$.

Je dépense 565$/mois dans... n'importe quoi.

Donc voilà, 100$/semaine, pas un sou de plus. Et ça inclut l'épicerie. On passe donc de 835$ de dépenses à environ 450$. Une réduction drastique de près de la moitié.

Gogogo. Ça va m'apprendre, comme diraient mes parents, la, euh, vraie valeur de l'argent.

samedi 2 janvier 2010

Résolutions

Voilà. Le dernier party de famille des fêtes est terminé. Comme il se doit, on a mangé comme des porcs (c'est que c'était délicieux!), bu notre poids en vin (absorbé en majeure partie par la quantité astronomique de nourriture qu'on a ingérée) et parlé de nos avenirs avec les mononcles, les matantes et les cousins, qui semblent s'y intéresser à outrance (oui, oui, je vais sûrement voyager, puis m'inscrire en droit... Hum? Probablement en Argentine... Oh, oui, peut-être là aussi...).

M'enfin, maintenant que cette période faste de l'année est terminée, je peux me consacrer à mes résolutions 2010.

1. Lire. Mon objectif est un livre aux deux semaines.

2. Faire de l'exercice (au moins 2hrs par semaine (ce qui est mieux que 0) et perdre raisonnablement du poids (je vise 125 lbs, ce qui est tout à fait acceptable pour mes 5pi6)

3. Découvrir le monde (par les livres, les films, les photos... du moins, pour l'instant).

4. Jouer au jeu-défi-budget du 100$. (Merci à Peccadilles)

5. Minimiser le temps passé sur l'ordinateur à ne RIEN FAIRE DU TOUT et le rendre plus prolifique.

6. Réapprendre à jouer du piano.

Voilà. Ça commence demain !

Retour sur mes prévisions 2009

1. Je vais être en couple, ou proche, du moins, avec le Vieillard.  
- Ben oui, on vit ensemble, tsk.

2. Je vais faire une genre de crise de nerfs parce que je vais manquer de temps.  
- Euhh... oui, c'est déjà arrivé. Mais c'était ma faute, pas la faute de la journée trop courte. Juste une mauvaise organisation de mes heures !

3. Je vais continuer à travailler à la Résidence P. 
- Ben oui. Toujours là, et même promue au grade de responsable d'équipe. Yeah.

4. Je vais avoir une Cote R supérieure à 30. 
- Tout à fait.

5. Je vais avoir créé au moins un texte plus long que je vais aimer. 
- Toujours en progrès...

6. La crise financière va mieux aller (on espère)  
- Je ne suis pas économiste, mais on dirait que ça va mieux, non ?

7. Ma grand-mère maternelle va mourir (on espère pas). 
- Oui. Elle est décédée en juillet.

8. Je vais être en appartement, confortable, et non pas en foutue résidences.  
- Comme je le disais, je vis maintenant avec mon copain... dans un fantastique 4½ tout à fait PARFAIT.

9. Je vais m'être découvert au moins 3 nouveaux artistes préférés.  
- Évidemment. Ce n'était pas très difficile... Pour n'en citer que quelques uns, il y a : The Smiths (que je connaissais auparavant très peu), Coldplay (que j'ai écouté à outrance toute l'année), Patrick Watson, 3 Gars Su'l Sofa, The Antlers...

10. Je vais, j'espère, être amoureuse et comblée. 
- :)

vendredi 1 janvier 2010

Prise 2

2e chanson de l'année, tout aussi propice. Oubliez seulement les accusations.

Un moment ma folie.

Voilà.

Bonne année, de nouveau.

Pour commencer en beauté... et en musique

J'ai toujours été une personne symbolique. Toujours. Alors il fallait que la première chanson de l'année, celle qui débuterait 2010 en musique, soit parfaite, soit représentative, soit moi.

J'ai choisi : Moonlight Sonata. Ici, elle est interprétée par Whilhelm Kempff.

Elle est belle, elle est mélancolique, elle est touchante. C'est Beethoven qui l'a composée et Beethoven est probablement mon compositeur préféré, toutes époques confondues.

Moonlight Sonata, c'est la mélancolie et l'espoir, les regrets et la fantaisie, le rêve, les promesses. Du moins, le premier mouvement, définitivement le plus beau, selon moi.

Moonlight Sonata, c'est la mélodie de ma vie.

Sur cette touche un peu romanesque, je vous souhaite une belle année. Une année où vous réaliserez vos rêves et vivrez la vie que vous voulez. Voilà. Je vous souhaite ce que je me souhaite. Bonne année à tous.

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Pst. Je viens de réécouter le deuxième et le troisième mouvement. Le troisième, bien que totalement étourdissant, est aussi éblouissant. Changez le 1 pour un 3 dans le titre et vous le dénicherez. Beethoven fait officiellement des merveilles.