jeudi 25 novembre 2010

Flip a coin

Alice dit (18:13) :
Je viens de  m'apercevoir de quelque chose.
J'ai souvent dit à mes amis : Tire à pile ou face et si tu n'es pas content de ce que tu as, tu sais ce qui est le bon choix.
J'ai eu pile au début et je n'étais pas contente, alors j'ai fait un 2 de 3.

Tit-Loup dit (18:14) :
Hahaha...
Et c'était quoi... pile ?

Alice dit (18:14) :
Ottawa, bien sûr.

Je pense que pour une fois, je vais prendre une décision de coeur.

FML

En ce moment, je n'ai plus envie d'être là.

Plus envie d'être à Ottawa. Fucking pas envie.

J'ai eu une crise de larmes, tantôt, sur l'heure du midi, devant tout le monde. Une accumulation de petites choses, puis cet assez gros truc, je trouve, qui me fâche, qui m'indigne.

Je ne peux pas revenir en résidences en janvier, parce que leur contrat, qui dit que je dois faire une demande de résiliation de bail et que JE dois trouver quelqu'un pour me remplacer, veut en fait dire qu'en faisant ma demande de résiliation, ils vont s'occuper de tout sans m'en avertir.

J'ai fait ma demande un mois d'avance, comme ils l'ont demandé, parce que je voulais être dans les délais. Je n'étais pas certaine que je voulais partir, alors j'ai dit à la fille qui voulait ma chambre que j'allais lui dire lui confirmer le plus tôt possible si je partais ou pas.

Hier soir, j'envoie un courriel au Service des logements, leur disant que finalement, je ne veux plus résilier mon bail et que je retire donc ma demande. Eh bien, quelqu'un a déjà signé un contrat, sans que je n'en sache quoi que ce soit. Ma chambre est donc réservée à un autre étudiant pour janvier.

Et moi, je n'ai pas d'endroit pour rester, mais il faut que je me trouve quelque chose au plus criss. J'ai visité un studio hier, mais c'est loin et petit et j'ai envie de me rouler dans une couverture et de fermer les yeux jusqu'à-ce que tout ça disparaisse.

Ma prof préférée est partie, mon nouveau Macbook Pro est une perte totale, Tit-Loup me manque sans cesse, je n'ai plus d'endroit où vivre et FUCK MY LIFE.

Demain, je vous écrirai peut-être un texte sur le positivisme. Ce soir, je me donne entièrement le droit d'être négative, désespérée et pleurnicharde.

mercredi 17 novembre 2010

J'ai fait une belle liste des pour et des contre que j'ai affichée sur mon babillard avec une épinglette rose.

Ce matin, j'étais convaincue que je devais revenir à Montréal, parce qu'une année d'études « perdue », ce n'est rien, au fond.

Cet après-midi, il me semblait évident que je devais rester à Ottawa, parce que 2 ans loin de ceux qu'on aime, ce n'est pas si long, quand on a toute la vie devant soi.

Ce soir, je suis mêlée en sale.

J'ai quand même établi 2 choix clairs, qui permettent d'éviter certains désavantages liés à chaque option.

1. Je m'inscris en janvier à l'UdeM, pour faire le certificat en droit. Comme ça, ces cours devraient être crédités lorsque je ferais ma demande en septembre et donc, techniquement, je n'aurais « perdu » qu'une demi-année.

2. Je reste à l'université d'Ottawa, mais j'abandonne l'option double bac en 4 ans, pour ne garder que mon baccalauréat en Droit, qui, lui, ne prend que 3 ans. Je reviens à Montréal l'été et pour mes stages.

Toutefois, dans les deux cas, je renonce à quelque chose que je ne veux pas perdre. Mes nouveaux amis, ma nouvelle routine, ma si belle faculté. Ou alors : mon copain, ma famille, mes vieux amis et la permanence.


Un gros fuck.

jeudi 4 novembre 2010

Rester ou revenir ?

Depuis quelques temps, en fait, depuis le 1er jour où je suis arrivée à Ottawa pour l'université, je suis en dilemme.

Montréal ou Ottawa ? UdeM ou uO ?

Il faut se remettre dans le contexte. Quand j'ai fait mon choix d'université, en janvier passé, j'étais muée par cette conviction aveugle que je devais partir, pour mon propre bien et celui de tout le monde. C'est ce que j'avais prévu faire de ma vie : partir. Je voulais être diplomate. Je voulais voyager toute ma vie, m'établir sans arrêt dans des endroits différents, le temps d'apprivoiser et d'aimer le pays et hop, on repart aimer quelque part d'autre. Rester à Montréal, c'était, en quelque sorte, développer des attaches qui rendraient le départ plus difficile par la suite.

J'ai choisi Ottawa parce que c'est la capitale de la diplomatie canadienne ;
Parce qu'il s'y donnait un double bac en 4 ans, en Droit, développement international et mondialisation ;
Parce que j'ai été acceptée dans le programme coop ;
Parce que j'ai été sélectionnée pour des bourses assez considérables ;
Parce que je voulais améliorer mon anglais ;

Mais surtout, j'ai choisi Ottawa parce que c'était loin de tout ce et ceux que je connaissais.

J'ai toujours fait passer mes études, ma carrière avant tout le reste ; puis, je suis partie en voyage 3 mois cet été et tout a changé. J'ai appris qu'on ne pouvait vivre seul, en fuyant sans cesse ceux qu'on aime. J'ai appris que ça valait la peine de sacrifier une partie de sa vie professionnelle pour une plus grande part de bonheur. J'ai appris des tas de choses qui m'ont fait regretter d'avoir choisi l'exil dans le fameux Rest of Canada.

Alors, voilà où j'en suis.

À Ottawa, je me suis fait des amis géniaux. Vraiment géniaux. Genre qu'ils sont tellement trop trop hots que ça me rend heureuse de penser que je vais passer mon vendredi après-midi à étudier avec eux. La faculté de droit aussi, est plus que cool. Mes cours sont intéressants. L'an prochain, je devrais mélanger de la politique, de l'histoire et de l'économie à tous ces cours de droit et ça m'enthousiasme vraiment. La ville, est un peu plate, mais bon, j'ai Montréal dans le coeur, que voulez-vous.

À Montréal, il y a Tit-Loup et je trouve dur, en ce moment, de le voir aux 2 semaines, ou même à toutes les semaines. Il y a toutes les personnes géniales que j'ai rencontré au cégep. Il y a ma famille un peu moins loin (à Ottawa, ils sont à 8hrs d'autobus... urrgh). Il y a l'appartement de Tit-Loup dans St-Henri, avec un balcon et le marché Atwater tout près, appartement qui pourrait être le mien aussi, si je le voulais. Il y a Montréal, ses microbrasseries, ses restaurants, son animation. Il y a l'Université de Montréal qui est, selon les articles que j'ai vu, à peu près équivalent à l'Université d'Ottawa en terme de formation en droit (même si beaucoup de mes cours ne seront pas crédités, urgh).

À Montréal, il y a une certaine permanence, surtout. Une certaine facilité. Ne plus voyager sans cesse. Être près ceux que j'aime. Me sentir chez moi.

Il faut que je choisisse, parce que je ne peux pas tout avoir, cette fois, même si j'ai toujours réussi par le passé. Faire un voyage tout l'été et réussir à avoir de l'argent pour l'université. Travailler 30hrs/semaine, avoir une vie sociale occupée et maintenir une cote-r de déesse au cégep quand même. Vivre dans une ville anglophone, mais étudier en français. Les exemples ne manquent pas.

Et là, il faut que je fasse un choix, que je renonce à quelque chose et ça me déchire complètement.

Je ne sais pas quelle décision est la bonne. Je n'en ai aucune fucking idée.