Par les temps qui courent, j'angoisse ; je pense un peu au passé, mais surtout au futur, je dirais.
J'angoisse à me demander si oui ou non, je serais une bonne avocate. Si oui ou non, j'aimerais être une avocate. Si oui ou non, je voudrais travailler dans le domaine de l'international. Si oui ou non, c'est possible d'avoir une famille, le cas échéant. Si oui ou non, je fais les bonnes actions pour atteindre les buts que je me suis fixés.
Et ça continue.
Je ne dors pas très bien. Mon environnement immédiat est en bordel et j'y suis très sensible, mais ma tête aussi, elle est remplie de bibittes.
Ça ne va pas très bien à mon travail. J'adore toujours autant travailler avec les enfants handicapés, je les apprécie énormément et j'aime prendre soin d'eux, mais... plus on m'en parle, plus je suis fâchée contre la direction.
Je vous explique rapidement : je suis payée 56¢ de l'heure moins que ceux qui ont été engagés quelques mois avant moi. Échelle salariale, d'accord. L'affaire, c'est que ce n'est pas une véritable échelle ; il y a deux bases salariales et les nouveaux sont payés le même salaire que moi. En plus, c'est moins que ce qu'on m'avait promis à l'entrevue, beaucoup moins. Le Copain est allé en parler à la directrice (qu'il connaît franchement mieux que moi), qui a sorti des niaiseries selon lesquelles les budgets étaient déjà faits, que c'était l'autre coordonnatrice qui m'avait promis mon salaire et qu'elle était partie et BLABLABLA.
Bref, depuis ce temps, chaque fois que je vais travailler, il y a un petit fond de frustration qui flotte dans ma tête. J'ai appliqué pour un autre emploi (beaucoup plus payant, 18$ de l'heure, mautadit), mais je n'ai pas vraiment envie de partir, parce que je me suis énormément attachée aux jeunes ; et parce que j'espère être montée responsable d'équipe, ce qui remonterait substantiellement mon salaire. Oh, et améliorerait mon CV du même coup, bien sûr.
Je suis un peu fâchée et pourtant, il y a tant de belles choses qui m'arrivent. J'ai l'impression que je n'en profite pas assez.
M'enfin, bref, c'est ma petite crise post-session, c'est normal. Chaque année, lorsque les vacances arrivent, j'en fait une.... mais ne la laissons pas s'étendre.
Lorsque mes règles seront passées, je vais être moins fâchée.
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