mardi 30 décembre 2008

Il est 4 heures du matin et je ne dors pas

Parfois (souvent), j'ai l'impression que j'ai plein de choses à dire ;
Mais quand je veux les mettre en paroles (ou par écrit)
C'est comme si j'avais la langue coupée (et les doigts aussi)
Et je me demande, au fond
Si ça vaut vraiment la peine de (tenter de) me faire comprendre
En agitant les orteils

Après tout, à quoi bon se tourmenter?

Le temps passera et,
La théorie du déclin nous envahira et,
Bientôt, bientôt,
Tout ça nous avalera.

Gloups.

lundi 29 décembre 2008

Gneuh.

Le problème, quand on est réussit de façon régulière, c'est qu'on s'y habitue.

C'est vrai avec pas mal tout.

C'est vrai avec les notes, avec les demandes d'admissions (bref, tous ces trucs scolaires), avec les entrevues pour un emploi, en amour, en amitié, en famille, en affaires... bref, vous voyez bien le dessin.

Pis moi, ben, je suis une grande habituée.

Ce qui fait qu'à la moindre réussite pas assez totale (mettons, aux trois quarts réussie), je me fâche et c'est la fin du monde.
Ce qui fait aussi que quand ça marche, c'est cool, mais je m'y attendais.

Ce qui fait, donc, que j'ai 94% de moyenne (à peu près) à ma première session et que même si je sais que je devrais sauter de joie, ça me laisse presque de glace. Pis, à quelque part, je me dis que j'aurais pu faire mieux.

Je trouve ça un tit peu poche.

J'irais même jusqu'à dire pouiche.

mercredi 24 décembre 2008

Presqu'un automatisme (mais pas tout à fait)

Hier, j'ai appris ce qu'était l'amour.

Quand tu m'as dit «Embrasse-moi», je l'ai fait et je ne me suis pas posé plus de questions. Quand tu m'as dit «Déshabille-toi», je l'ai fait aussi. Je ne savais pas ce qui se passait, et à dire vrai, je m'en fichais un peu.

Ensuite, tu as essayé de rentrer en moi, et je t'ai laissé faire. J'ai attendu que ça se termine, mais ça ne s'est pas terminé. Tu m'as regardé et tu m'as dit «Voyons, tu n'aimes pas ça?». Non, que j'ai dit. Mais tu peux continuer, ça ne me dérange pas.

Tu as haussé les épaules et tu as continué. Puis, tu m'as envoyé ton liquide, tu as remis tes vêtements et tu es parti.

Moi, je me suis expédiée une autre gorgée de vodka, et je me suis dit qu'en buvant encore, tu reviendrais peut-être m'aimer. J'ai regardé par la fenêtre et je t'ai attendu.


EDIT : Ouin, la première phrase ne fite vraiment pas avec le reste. À la base, je c'était : «Je ne savais pas que pour aimer, il y avait une condition.», mais je trouvais que ça n'avait pas réellement rapport avec le reste du... récit. Bref. Il faudra trouver mieux.
Ah non, ça suffit!

Je l'avais oubliée, celle-là






















Oui, ce sont des biscuits soda sur ma case. J'étais si drôle.

mardi 23 décembre 2008

But don't you run away already, oh, please don't go

C'est tellement beau. There's a beautiful mess inside. C'est beau, c'est doux, c'est sucré. C'est aussi très confus, abstrait. Et horriblement épeurant.

J'ai peur que je lui ai dit. Oh, bien sûr, je l'ai placé dans un contexte qui n'avait aucun lien avec ce que je voulais vraiment lui dire, alors qu'on parlait de ses idées tordues. Mais il a compris, je pense : «Oui, mais quelle peur agréable!»

On a passé la nuit ensemble. Il y a des moments où on ne se touchait presque pas, que par un pied, comme dans Lost in Translation. C'était cute, c'était beau. Et quand, dans mon sommeil, je me suis fourrée la tête dans sa poitrine et que j'ai mis ma main sur son cou, et qu'il m'a serrée jusqu'à m'en étouffer, sans rien dire, sans rien tenter, j'ai su que j'étais exactement là où je devais être.

On n'a pas fait l'amour. On ne s'est pas embrassés. On ne s'est pas dit : «je t'aime.» Ce n'est pas nécessaire, je pense qu'on sait déjà tout ce qu'il y a à savoir, tous les deux.

Je le sais, je le sens. J'ai quelque chose à vivre avec lui. Avec son esprit aussi tordu que le mien. Avec ce tempérament un peu insupportable, mais... mais pas pour moi. Parce que je suis tout aussi insupportable. Je lui suis magnétique, qu'il me dit. Il me l'est aussi, que je pense.

J'ai 2 semaines pour moi, maintenant. 2 semaines pour être certaine de ce que je fais. 2 semaines pour m'ennuyer, pour réfléchir, pour me forcer à avancer.

Il y a de grandes chances que j'aie envie de me sauver (d'où le titre de ce post), mais je ne le veux pas.

Je sais, vous avez de la difficulté à croire que c'est réel, cette fois. Je vous ai trop achalés avec mes millions d'amourettes et autres histoires sans destination. Et pourtant, cette fois, c'est vrai.

dimanche 21 décembre 2008

Retour dans le temps

En fin de semaine, je suis allée fêter Noël et l'anniversaire de J. avec mes bonnes vieilles amies du secondaire.

C'était le fun.
Pis en même temps, c'était plate.

C'était le fun parce qu'on a joué à Rock Band, parce qu'on a bu et dansé toute la nuit, parce qu'on a mangé de la raclette et parce que Joëlle était vraiment surprise, quand elle est entrée dans sa chambre.

C'était plate parce que je n'ai plus d'affinités avec ces filles-là et que je me rends compte qu'au fond, je n'en ai jamais réellement eu et elles non plus. Au secondaire, je me disais que c'était sûrement moi qui était intravertie ou mal dans ma peau, que ça irait mieux dès que MOI j'irais mieux ; je vais mieux. Et c'est encore aussi... awkward.

Il y a quelques personnes que j'étais vraiment heureuse de revoir, par contre et avec qui j'ai eu beaucoup de fun ; c'est en groupe que l'ambiance est réellement mauvaise. Pis que je n'ai rien à dire.

Bref, euhm, je suis contente de les avoir revues, mais je ne pense pas que je vais encore me pitcher à ces fêtes-là.

jeudi 18 décembre 2008

Parce que même si tu tombes ici, je n'en ai plus rien à faire

Tu es trop vieux, beaucoup trop vieux.
Et ça me tombe dessus comme une brique sur la tête.
Ça me rend énormément confuse.
Ce qui m'arrive? Je ne sais pas trop, encore.
C'est beaucoup trop tôt pour le dire.
Mais si je n'ai pas dormi de la nuit, et toi non plus, ce n'est pas pour rien.

C'est parce qu'on se caressait les pieds et que je te touchais la barbe avec le mien.

Et que ça a voulu dire plus que tous les baisers du monde.

Autistes, tu dis?

(Oui, je sais ; je ressors tout juste d'une fausse relation avec F. Oui, je sais ; j'ai l'air de ne pas savoir ce que je veux. Oui, je sais ; 10 ans, c'est beaucoup trop. Oui, je sais ; je devrais écouter ma raison et me sauver à toutes jambes. Mais non.)

jeudi 11 décembre 2008

Non.

Bon, j'abandonne cette confusion.

Je prône la raison et le non.

Les deux personnes à qui j'en ai parlé ont relativement bien rationalisé la chose.

Maintenant, il faut que je m'arrange pour que ça ne paraisse pas trop.

mardi 9 décembre 2008

Un autre post hermétique, pour vos beaux yeux

Il se passe quelque chose de très étrange en moi, en ce moment. Je me sens énormément contradictoire.

Je dis ouiii, ouiiii et noooon, nooon, en même temps.

Et j'ai peur que les gens se rendent compte de ce qui se passe, pas que j'en aie honte, mais c'est beaucoup trop... oh. Non. Non, non, non.

Et oui, oui, oui.

Mais plus non.

De toute façon, d'ici quelques jours, ce sera beaucoup plus clair, dans ma tête.

En tout cas, j'espère.

Parce que merde, je ne comprends plus rien. J'ai rarement été aussi confuse.

C'est ça.

Moé là, dans la vie, j'aime ben ça fouiller dans mes vieux textes. Pis là, j'ai déniché ce truc. Je suis assez critique pour savoir que ce n'est pas excellent du tout ; mais c'est très représentatif de mon état d'esprit à ce moment-là, pis ça montre bien à quel point j'étais ô, une pauvre âme torturée. J'avais 13 ans.

Sous les lambeaux filiformes que formaient les rideaux, depuis longtemps déchiquetés et inutilisables, le vent souffla, d’un coup, sans que l’on sache exactement d’où cela provenait.

La fenêtre était bien close, pourtant. Le courant d’air continua à errer toujours plus vite dans la pièce insalubre, formant un tourbillon machiavélique où s’entremêlaient poussières et excréments de souris.

À ce moment, un éclair jaillit, coupant court à tout ce brouhaha. De l’éclair, une ombre écarlate s’éclipsa, atterrissant sans bruit sur le parquet maculé. La silhouette jeta un regard circulaire sur la salle qui l’entourait. Un lit délabré, un fauteuil défoncé, de la saleté à satiété. Parfait.

Elle frotta le mur, brique après brique. Une, deux, trois. Le frottement sur ses mains lui faisait du bien. Elle pesa plus fort. Quatre, cinq, six. Ça y est, ça saignait. Plus fort. Sept, huit, neuf. Sa peau s’arrachait. Encore! Dix, onze, douze! Une dernière fois, et elle serait peut-être débarrassée de cette enveloppe charnelle, une bonne fois pour toute! TREIZE, QUATORZE, QUINZE!

Il ne restait plus que ces foutus os qui pendouillaient lamentablement au bout de ses mains difformes.

De rage, elle utilisa ses dents pour arracher les derniers morceaux de chair qui la recouvraient. Elle les mastiqua longtemps, savourant ces pièces de viande cadavériques comme s’il s’agissait du met le plus exquis.

Elle tapa du pied. Elle cria des insultes à ces murs, à la vie, à la mort, à tout ce qui l’emprisonnait dans ce monde froid, dur, où elle s’était pourtant sentie chez elle. Elle détacha un de ses bras, s’en servit pour assener un violent coup dans la fenêtre. Le verre se brisa en mille morceaux.

Elle rit. Ah! Ah! Ah! Comme c’était drôle de détruire, d’anéantir, sans jamais ressentir la moindre douleur!

Puis la clarté apparut à travers la fenêtre. Aussi vite qu’elle était venue, elle s’évanouit dans un rayon, sachant que demain, tout serait à recommencer.

Qu’elle serait sans cesse cet esprit troublé enfermé dans cette enveloppe de peau, ce damné corps dont elle ne réussissait pas à se débarrasser.

lundi 8 décembre 2008

Post hermétique (pardon)

Des fois, il nous faut juste une soirée, très simple en apparence, et on comprend tout.

... Beaucoup de choses viennent de s'éclaircir.

mardi 2 décembre 2008

La mouche de mon soulier (automatisme)

Mange, bois, tire tes mouches
Et n'oublie pas de trouver la louche
Elle crie, elle meure dans tes souliers
Et sans un geste, tu l'as mangé

Tu manges, tu chies, tu exècres
Car c'est ainsi que le veut le ciel
Tu crois que jamais
Jamais
Jamais
Non, jamais
Ce ne sera toi

Je l'ai posté ici par erreur. Pis finalement, j'ai envie de le laisser. Je ne suis pas une poète. Mais j'aime m'auto-analyser.

lundi 1 décembre 2008

Done.

C'est fait.

Ça m'a pris 10 minutes à me répéter qu'il n'y avait pas de bonne façon de terminer un «amour», mais... c'est fait. Malgré que j'aie passé beaucoup de temps à avoir mal au coeur tout en ayant aussi très envie de manger, maintenant, ça va mieux.

On a convenu de rester amis.

Pis je pense qu'on va réussir, honnêtement.