vendredi 13 mai 2011

Se retaper de A à Z son voyage en Amérique du Sud, ça rend nostalgique. Et ça donne le goût de repartir, surtout.

Ça donne le goût de feuilleter pendant des heures le guide de voyage sur l'Argentine qu'on a acheté sur un coup de tête en sachant très bien qu'on ne s'y rendrait pas avant un bon moment. Ça donne envie de regarder le prix des billets d'avion de dernière minute sur Expedia et d'acheter le premier qui semble inspirant, pour partir le lendemain avec 2 paires de bobettes et une brosse à dents. Ça donne envie d'arrêter de faire des hypothèques de 9 à 5 et de vider son compte en banque en oubliant volontairement que l'université recommence en septembre, avec son lot de frais associés.

Dire qu'au même moment, l'été passé, je faisais mes bagages pour l'Équateur, le Pérou et la Bolivie.

Je vais voir si je peux finir de travailler un peu plus tôt. Selon le site de l'université, le début officiel des cours est prévu pour le 1er septembre. Si je réussis à terminer le 1er août, je vais partir pour... l'Espagne, tiens. Ou alors, je vais aller marcher Compostelle. Ou

En même temps, j'ai eu une réunion hier avec la Fondation du Dr. Julien, pour laquelle je vais faire du bénévolat. Je vais faire un test de classement très bientôt en vue des cours d'espagnol dans lesquels je me suis inscrite pour septembre. J'ai fait une liste de trucs dans lesquels je veux m'impliquer à l'université (je vais tenter de me restreindre à deux, si je veux réussir à travailler quelques heures, avoir une vie sociale et exceller scolairement, tout cela en même temps). Ça commence à se placer, un peu.

Mais tout ça, c'est dans le futur, et là, LÀ, il n'en manque pas beaucoup pour que je fiche tout à terre et que je parte en contrée inconnue.

dimanche 8 mai 2011

1.  Faire un voyage d'au moins un mois, dans un pays que je vais avoir méticuleusement choisi.
2. Adopter un mode de vie plus sain (bien sûr, ahah). Ça inclut meilleure bouffe, plus d'activité physique et surtout, avoir beaucoup, beaucoup de fun.
3. Continuer à étudier et à apprendre, même pendant la période où je ne serai pas, officiellement, à l'université.
4. Prendre du temps pour être seule.
5. Être fucking heureuse.



5. J'avais pris 5 résolutions. Pas beaucoup, crime. 5.
Et voilà, en mai, j'en ai respecté très exactement 0. C'était rien de compliqué. Rien d'impossible. Je me suis enfoncée dans ma la routine et on dirait que je m'y suis noyé.


L'année n'est pas finie. On verra.

vendredi 28 janvier 2011

Je veux une job

Maintenant.

Je n'en peux plus, de ne rien faire de mes journées. Je vomis des jeux-vidéo et des épisodes de Dawson's creek. Plus je reste assise à ne rien faire et à être écoeurée, plus c'est dur de sortir de mon écoeurement et de faire quelque chose.

J'ai dû envoyer 100 curriculum vitae, certains pour des postes pour lesquels je suis qualifiée, d'autres pour lesquels je ne le suis pas. On me répète que c'est janvier, que tout est mort, qu'il n'y a pas d'emplois. On dirait que toutes les personnes au monde que je connais se cherchent un travail en même temps que moi.

J'ai même envoyé un beau message pour faire du bénévolat, avec un beau CV rempli d'expériences, mais ça fait 2 semaines et je n'ai pas de nouvelles. On dirait que même les jobs pas payées sont full.

Je m'étais dit : je vais prendre des cours de cuisine, partir en voyage, je vais faire ci, je vais faire ça. Mais crime, pas de job, pas d'argent, pas de beaux projets.

Je m'ennuie. Je suis écoeurée. J'ai hâte à septembre. Les cours en droit vont recommencer.

dimanche 2 janvier 2011

5 livres et 7 maux de ventre plus tard...

Le temps des fêtes à mon sens s'est terminé il y a moins d'une heure. Les virées de famille en famille, les échanges de cadeaux et de microbes, les orgies de vins et de nourriture délicieuse, tout ça vient de prendre fin.

Après l'étourdissement causé par ces overdoses de rencontres familiales, je sens venir, avec un peu d'anxiété quand même, le retour à la réalité. Le mur de la réalité, devrais-je dire.

Je ne suis officiellement plus étudiante cet hiver et, par conséquent, mes parents me coupent les vivres. Il faut que je me trouve un travail au plus vite, mais je n'ai pas envie d'un travail plate. J'aimerais un poste de bureau, de gestion, de projets. Un poste qui va m'apporter un certain défi et un minimum d'effort intellectuel ; sauf que ces postes-là, normalement, ils sont réservés à ceux qui ont un bac. Pas un fichu DEC en Sciences humaines pas de maths.

On dirait que j'ai peur d'être sous-stimulée. D'avoir tellement de temps libre que je ne saurai plus quoi en faire. J'ai peur que mon cerveau se ratatine et mon quotient intellectuel avec.

Je me suis donné une liste de d'activités et de défis dans lesquels m'impliquer, question de ne pas devenir trop légume : faire du bénévolat, prendre des cours de cuisine, apprendre à tricoter, lire un livre par semaine, renouer avec le piano, écrire, m'amuser autant que possible... et partir un mois en voyage.

Évidemment.

Je n'ai pas choisi où, j'ai seulement décidé que j'allais repartir. Je veux examiner tous mes choix et je veux, surtout, que ce soit un voyage à mon image. Je pense à la Pologne, au Panama (encore), à la France, à l'Irlande, à l'Islande, à l'Espagne et bien sûr, bien sûr, à l'Argentine. Je pense aussi à plein d'autres pays, que je garde pour plus tard pour des raisons de sécurité, de finances ou de machisme.

J'essaie d'avoir des projets, au lieu de stagner. J'ai besoin de m'occuper et de me surpasser à quelque part, si ça ne peut pas être scolairement. On dirait que je crains de ne pas savoir me définir autrement qu'en tant qu'étudiante. Je me suis arrachée la partie de ma vie la plus omniprésente dans mon quotidien.

God. J'ai tellement peur que ma session d'hiver en tant que décrocheuse soit plate et vide.