samedi 4 septembre 2010

Avant que ça aille bien, faut que je vous dise...

Là, là, maintenant, j'aimerais ça, être ailleurs.

Ailleurs, comme dans le futon-lit d'un appartement de Saint-Henri, avec une (pas deux, pas dix, mais bien une) bière noire et forte dans l'estomac et dans l'haleine, des restes de notre amour sous les couvertures qui flottent dans l'air, à détailler, doucement, tous les détails de sa peau et à me demander, encore, comment c'est possible qu'elle soit aussi douce.

Là, là, maintenant, j'aimerais ça ne pas être à Ottawa.

Je me demande à quoi j'ai pensé.
Je n'ai pas envie d'aller dans les toilettes publiques.
Je n'ai pas envie de me faire de nouveaux amis.
J'ai cassé ma clé pour la cuisine commune dans la serrure.

J'ai envie de fermer les yeux et d'espérer que les 8 mois passent sans que je m'en aperçoive.

C'est la première fois que ça m'arrive, parce que c'est la première fois que je m'attache à un lieu, à des gens, à une vie. C'était la première fois que j'aimais réellement tout ce qui m'entourait, infiniment, jusqu'à en devenir folle de les quitter.

Je me dis que 8 petits mois, ce n'est pas très long, mais en même temps, god, c'est tellement tellement long.

J'ai cette envie folle de revenir, même si je sais bien qu'en fait, ça va bien aller. J'ai cette envie folle de revenir et ça aussi, c'est la première fois. Revenir et non pas partir à l'infini.

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