mercredi 8 octobre 2008

Pas de titre pour ce texte. Je n'ai jamais été douée pour en trouver.

Je poste finalement un truc que j'ai écrit. C'est tout frais. En fait, ça fait 5 minutes que je l'ai terminé. Enfin... il reste certainement des choses à corriger. Je suis toujours aussi insécure, mais prête à recevoir la critique. Et à me faire lire, finalement. Ce texte... est peut-être un peu (très) autobiographique, en fin de compte.

Il fait chaud. Dans le bar, les corps sont collés par la sueur. Des gars saouls dansent avec des filles saoules. D'autres boivent, assis ou debout. Couchés, parfois. Beaucoup trop de monde. De l'humidité et des hormones à en perdre la tête. Tous ces gens ont la libido dans le tapis.

Et eux, ils sont là, à une table, tout au fond. Saouls, aussi. Elle met son nez dans son cou et elle respire sa sueur. Ça devrait puer, mais c'est agréable. Il y a le parfum qui aide, il faut dire. Sauf que ce qui aide le plus, c'est qu'elle est en amour. Ou pas. Et lui aussi, probablement. Ou peut-être pas. Mais ce soir, ça n'a aucune importance ; l'alcool leur fait perdre leurs inhibitions.

Je t'aime, qu'elle dit.
Tu m'aimes?
Oui, je t'aime. Pourquoi est-ce que tu pars aussi loin?

Elle se met à pleurer. Trop d'émotions, trop d'alcool. Le mélange des deux n'est pas bon. Il la sert contre lui, mais ne dit rien. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Elle le répète encore et encore. Elle pleure encore plus fort. Il la sert plus fort. Elle étouffe, elle l'embrasse, ils s'embrassent.

Elle retourne dans son cou.

Je pars, il ne peut rien arriver, tu le sais...

Alors, elle arrête de pleurer. Elle ne le regarde pas. Elle se lève, va sur la piste de danse au milieu des hormones en chaleur. Rapidement, un homme s'approche, il veut danser. Elle danse, il s'y colle, ils se touchent. Il tente de l'embrasser. Elle se retourne, le voit sortir du bar. Elle s'excuse, court dehors.

Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Dis quelque chose.

Je pars.

Quoi, tu pars?

Maintenant, et dans six mois aussi. Je pars.

Il monte dans la voiture qui vient d'arriver. Elle le regarde partir.

***************

Le lendemain, il vient chercher son sac, qu'il a laissé chez elle.

Salut.

Salut.

Mon sac...

Oui.

Bonne journée.

Il sort. Elle se penche vers la toilette et vomit tout ce qu'elle a dans le corps. Toute sa soirée y est. Elle pèse sur la chasse.

Demain, tout ça sera bien loin dans les égoûts.

9 commentaires:

Audrey-Ann a dit…

C'est vraiment triste, mais c'est joli!Je trouve que tu trouves des bons mots et, je sais pas comment dire ça lol là c'est moi qui cherche ses mots... de la façon que tu écris, on dirait genre que on comprend mieux pi genre on a l'impression que ça se déroule à côté tellement tu décris bien. Euh, tu comprend ce que je veux dire?(parce que moi je me relis et j'trouve pas ça très clair...)lol
Mais il s'en va ou?ya juste ça que j'ai pas compris...
En tout cas, tu as du talent, tu écris vraiment bien!
Bonne journée! xx

Alice a dit…

Où il s'en va, c'est pas tellement important... Mais il part ailleurs, là. Si tu veux plus de détails, je t'en donnerai sur msn.

Valérie a dit…

(commentaire sans rapport à ton texte)
J'ai vu que tu as écouté Lost in translation...

comment tu as trouvé ça?

Alice a dit…

C'est toi qui m'a donné envie d'écouter ce film, avec «Iris».

En tout cas, je comprends ce que tu voulais dire, quand tu parlais de ce "truc sans nom". J'en suis sortie plutôt troublée, mais j'aurais beaucoup de difficulté à faire une critique. Tout est dans le film, mais pour le moment, je trouve ça plutôt indéfinissable.

Peut-être qu'en le regardant une deuxième fois, je saisirais un peu plus. Pour l'instant, ça me laisse dans une sorte de brouillard. Mais j'ai aimé.

Anonymous a dit…

À chier, comme tous tes autres textes!

Non je déconne.

J'aime être dominé par toi. :)

Alice a dit…

Salut Yves,
Moi aussi, j'aime te dominer.
Bien à toi,
Alice la dominatrice

Valérie a dit…

Alice,

Ce qui m'a beaucoup touchée dans ce film, c'est la solitude des deux. Et des scènes comme celle où Bill Murray est couché dans le lit avec Scarlett Johansson et que le seul contact physique, c'est qu'il touche son pied.

Mais je connais beaucoup de gens qui n'ont pas aimé, et dans un sens je les comprends (c'Est quand même pas mal contemplatif, comme film...)

Si tu as aimé, je te suggère Virgin Suicides, de la même réalisatrice (si tu n'as pas vu).

Bon, j'arrête de polluer ton blog!

Amélie a dit…

Je suis folle ou j'ai assisté à ça ?

Alice a dit…

Non, tu n'es pas très folle. Tu y as bel et bien assisté, en partie, du moins.