dimanche 18 avril 2010

F.

J'ai bu deux, trois, quatre bières. Pas plus. J'ai fumé le quart d'un cigare aux baies sauvages. J'ai mâché de la gomme aux agrumes, volée par un ami au Couche-Tard du coin. J'ai écouté de la musique qui était parfois bonne, parfois pas très.

Pis j'ai regardé F. texter toute la soirée, depuis notre arrivée dans le bar où A. donnait son show, jusqu'à-ce qu'il s'exile dehors pour la 3e fois. Jusqu'à-ce qu'après 2 minutes, je sorte le voir, pis que je le trouve...

En larmes.

Ça m'a donné un choc, de le voir comme ça. Il ne voulait pas que je reste, il m'a dit de crisser mon camp, il m'a dit laisse-moi tranquille, je veux pas que tu me vois comme ça. J'ai dit que je le comprenais, mais qu'il était pas une tapette, pis que je partirais pas tant qu'il m'aurait pas dit ce qui se passait. Je lui ai fait un câlin. Un long, long câlin. Et il m'a dit. Une partie, en tout cas.

Qu'il ne pensait pas revenir, après notre voyage. Qu'il voulait juste s'en aller, s'en aller, loin de tous. Qu'il l'avait dit à ses amis et qu'il avait crissement pas de tact, qu'il était un épais, qu'il comprenait pas pourquoi on lui parlait encore.

Je lui ai demandé s'il était heureux. Il n'a pas répondu.

Pis je l'ai encore serré dans mes bras, parce que je voulais lui faire du bien mais que je n'ai pas les bons mots et je lui ai dit : ça va bien aller, ça va bien aller, ça va bien aller, ça va bien aller, encore et encore.

Je sais pas s'il m'a cru, mais la minute d'après, lorsque nos amis sont arrivés, on était en train de se battre en riant. Et son sourire avait l'air un peu moins fake qu'avant.

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