samedi 24 avril 2010

Surtout pas.

Tantôt, j'ai réalisé que je partais. Encore. Mais encore plus que la dernière fois.

J'étais avec B., au centre d'achat. C'était probablement la dernière fois qu'on se voyait dans le cadre du travail et, comme c'est mon préféré (J'ADORE tous les jeunes, mais lui et moi, on a une connexion... spéciale), je l'ai emmené manger un petit quelque chose de son choix, à la fin de mon shift.

Pis on a parlé*. Beaucoup, quand même. On a eu plusieurs fous-rires et on s'est un petit peu obstiné aussi. J'ai prolongé jusqu'au maximum. Jusqu'à-ce que je n'aie plus le choix de le ramener, parce que le souper des jeunes allait commencer.

Pis juste avant de partir, je ne me souviens plus pourquoi, on niaisait, je pense qu'il essayait de me faire fâcher (mais ça ne fonctionnait pas) et je lui ai demandé coudonc, as-tu hâte qu'on s'en aille? Et il a dit non, surtout pas.

Je me suis dit la même chose, après être allé le reconduire au centre de répit, je me suis dit surtout pas et j'ai redis bye à chaque jeune. Certains ont senti qu'ils ne me reverraient pas, j'avais envie de pleurer mais je ne l'ai pas fait, je me suis retenue, mais ça m'a pris beaucoup plus de temps que d'habitude pour partir.

Je lui ai promis que ce n'était pas la fin, que ce n'étaient pas des adieux, pis j'ai volé son numéro de téléphone dans son dossier, il est écrit sur mon ventre. Avant mon départ, on va se voir, parce que je vais m'ennuyer et ce sera pas drôle.

Pis ouin, c'est ça. Je m'en vais. Pis criss, ça fait mal en osti.

Dans le métro, j'avais encore envie de pleurer, pis je pensais à la phrase que la vieille madame à dit à Princesse Anna :

Ne pleure pas parce que c'est fini; souris parce que c'est arrivé.

Ça m'a fait un peu de bien, mais j'étais encore aussi triste. Je n'ai pas pleuré, finalement, mais c'est juste parce que je suis pas une tapette.

*Il communique avec un ordinateur... il choisit les lettres avec un contrôle attaché à son pied.

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